Hubert Picardo, délégué au logement social à la Capeb, est l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion.
L’allocation logement accession (APL accession) a été supprimée par le gouvernement. Une décision qui va avoir des conséquences sur les entreprises du BTP et les foyers modestes de La Réunion.
4 000 Réunionnais ne pourront pas devenir propriétaires. 500 entreprises sont concernées par cette suppression et plus de 2 000 emplois menacés.
Pour développer cette actualité, Hubert Picardo, délégué au logement social à la Confédération Artisanat Petites Entreprises du Bâtiment (Capeb), est sur le plateau d’Antenne Réunion.
Il y a une semaine, la députée de La Réunion Nadia Ramassamy annonçait sur Antenne Réunion le retour de l’APL accession. La réaction de Hubert Picardo.
"L’année 2018 pour les artisans du BTP s’annonçait sous de meilleurs auspices avec une perspective de marché supérieure à 2017. Mais avec la suppression de l’APL accession, nous avons perdu un certain nombre de marchés. Aujourd’hui cela pose un énorme problème, notamment au niveau des familles, des entreprises et des salariés. Il faut tous s’allier de façon à ce que cette loi puisse être remise en place afin que l’on puisse redémarrer l’activité à La Réunion. Et notamment venir en aide à ces familles qui ont besoin d’un logement."
Selon le délégué, si la liquidation de Bourbon Bois est envisagée, elle pourrait être en partie imputable à la suppression de l’APL accession.
"Bourbon Bois est une société qui travaille dans le cadre de l’APL accession. Son activité est importante, mais je ne pourrais dire si c’est lié exclusivement pour cette raison. Mais je ne pense pas que la liquidation de la société Bourbon Bois soit, à l’heure actuelle, envisagée", poursuit le délégué au logement social à la Capeb.
Aujourd’hui la Capeb propose deux solutions : que Paris remette en place l’APL accession ou que la Région reprenne la main sur le dossier.
"À La Réunion, il y a, sur la LBU, un volume de 15 millions d’euros qui était prévu pour l’amélioration de l’habitat et le logement diffus qui ne sont pas fléchés, car l’APL a été supprimée."
"Nous demandons à l’État, de pouvoir de manière dérogatoire, pouvoir remettre ce budget de 15 millions sur les 523 dossiers qui sont en souffrance. Avec ces dossiers, nous pouvons redémarrer l’activité au moins pour un an. La deuxième solution, avec la loi NOTRe, qui permet à la Région d’avoir une activité sur l’habitat, ce serait d’apporter une aide complémentaire de façon à pouvoir financer ces dossiers."