Antenne Réunion
L’ex-secrétaire général de la CGTR, Bruny Payet est décédé. De nombreux acteurs du monde social et politique lui rendent hommage.
Le Parti Communiste Réunionnais tient tout d’abord à présenter à l’épouse de Bruny Payet, à ses enfants, à ses frères et soeurs ainsi qu’à toute sa famille et ses proches ses plus sincères condoléances.
C’est toute La Réunion qui doit rendre hommage à Bruny Payet et le remercier pour tout ce qu’il a fait pour son pays et son peuple. Bruny a été de tous les combats des Réunionnais et des Réunionnaises. Il était avec les planteurs, les ouvriers, les chômeurs, les fonctionnaires, les intellectuels, les jeunes, les femmes…
A leur tête, il a lutté inlassablement pour l’émancipation de son pays et de son peuple afin de les sortir de la misère et de l’exploitation coloniale et pour la reconnaissance de leur identité. Il a présidé le comité pour la reconnaissance du 20 décembre et de sa
célébration.
Bruny avait de fortes convictions humanistes. Dans son bureau, chez lui, trônait une photo de Karl Marx qui l’inspirait dans ses réflexions en faveur de l’avènement d’un monde nouveau où l’exploitation de la planète et de l’homme par l’homme n’existerait plus.
C’est cet idéal communiste qui l’animait. Il s’efforçait, « quoi qu’il puisse lui arriver » disaitil, de faire partager cet idéal en militant au PCR qu’il a cofondé avec Paul Vergès et en contribuant au journal Témoignages, qu’il a longtemps dirigé.
Bruny PAYET était un internationaliste convaincu. Il était solidaire des luttes antiimpérialistes notamment des peuples d’Algérie, du Viêt-Nam, d’Afrique du Sud…
Secrétaire Général de la CGTR, il était membre de la Fédération Mondiale des Syndicats (FSM). Il avait noué des relations de luttes avec les travailleurs malgaches, de la Fiséma, de Maurice et des Seychelles.
Bruny PAYET disparait aujourd’hui, il laisse derrière lui des acquis fondamentaux pour les Réunionnais et La Réunion comme le SMIG, les allocations familiales, la caisse complémentaire de retraite, la bourse aux boursiers, la cantine gratuite, l’emploi des
jeunes et pour l’application à La Réunion du code du travail et des droits sociaux.
Le PCR s’honore d’avoir eu à sa direction, un militant exemplaire tel que Bruny Payet qui a consacré sa vie entière à lutter pour le bien-être de ses concitoyens et qui a porté l’espoir d’une humanité fraternelle et heureuse.
Merci camarade Bruny.
C’est un Monument du monde politique et syndical qui s’en va. Bruny PAYET a marqué fortement l’Histoire de La Réunion tant sa contribution est importante. Bruny PAYET est un grand combattant de la liberté et de la démocratie.
Résistant, il a combattu le nazisme et le fascisme en s’engageant dans les Forces Françaises Libres. Lieutenant de vaisseau, à la fin de la guerre, sa soif de connaissances le mène à l’Ecole Supérieure d’Electricité de Paris dont il fut le premier ingénieur Réunionnais.
En plus d’être un homme politique soucieux de l’intérêt général, conseiller général, conseiller régional, et un gestionnaire reconnu en tant que secrétaire général de mairie, Bruny PAYET s’est dévoué corps et âme à la cause des travailleurs à qui il a apporté grandeur et fierté.
Homme d’action d’une grande rigueur, il a porté et concrétisé, par ses nombreux combats, l’espoir d’un monde meilleur pour les travailleurs.
Il a porté haut les valeurs progressistes et mené tous les combats ; avec les travailleurs pour sauver l’usine de Quartier Français, pour l’égalité du SMIC qui en 1970 n’était qu’à 68% du SMIC métropolitain et ce combat de 50 années a abouti enfin en 1996 ; pour le 20 décembre chômé et férié ; contre la déportation de 631 enfants et aussi de travailleurs dans le cadre du Bumidom ; contre l’ordonnance scélérate exilant des fonctionnaires réunionnais.
Contre l’apartheid et pour la fermeture du Consulat d’Afrique du Sud ; pour « l’Océan Indien zone de paix » et contre la création d’une base militaire à Pierrefonds, dans le sud de l’île, et d’une base de radionavigation du système mondial américain Oméga à Saint-Paul ; Ce ne sont là que quelques exemples des nombreuses luttes menées par Bruny PAYET.
Il a dévoué sa vie pour la cause des travailleurs et la défense de leurs droits avec un acharnement qui lui a valu oppression et répression mais jamais il n’a courbé la tête. Même lorsque le 6 juin 1968, le préfet Vaudeville ordonna l’assaut du siège de la CGT à la Cour Basil à Saint-Denis pendant la grève illimitée déclenchée le 27 mai pour l’égalité du SMIC.
Les hautes qualités humaines de Bruny PAYET expliquent le respect et l’admiration que La Réunion lui porte.
Homme à principes, homme simple et désintéressé, il incarne l’exemplarité, la ténacité et le courage de l’Homme réunionnais.
Il est une référence de probité pour tous ceux qui aspirent à des responsabilités ou les ont en charge.
J’en appelle à Nelson Mandela afin qu’il dise avec nous, à l’intention de Bruny PAYET : « Pour être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes… c’est vivre de manière à respecter et renforcer la liberté des autres. »
Bruny, tu as été, tout au long de ta vie, un homme libre, un Réunionnais libre.
Merci à toi, Bruny, d’avoir respecté, fait respecter et renforcer la liberté de tes soeurs et frères.
Que la jeunesse réunionnaise suive ton exemple !
J’adresse toute mon affection et mes condoléances attristées à ta famille, à tes proches.
C’est avec beaucoup de peine que j’apprends la disparition à 98 ans de ce grand combattant que fut Bruny Payet.
Il est connu comme fondateur du PCR et comme un des dirigeants historiques de la CGTR mais beaucoup ignorent qu’il était aussi un homme très attentif à la problématique du développement durable de La Réunion. Il était l’un des rares à intervenir publiquement, il y a une dizaine d’années, sur la question cruciale de la liaison Saint-Denis-La Possession et l’un des rares à partager ma conviction qu’un tracé en mer posait des problèmes difficilement surmontables.
C’est pourquoi nous nous étions rencontrés plusieurs fois en juin 2012 quand il devint hélas probable que la nouvelle majorité du Conseil Régional allait s’engager dans ce chantier colossal et absurde de la Nouvelle Route du Littoral. Nous ne nous connaissions pas mais j’ai découvert un homme soucieux de l’avenir et des questions écologiques.
Nous avons décidé de travaillé ensemble à informer la population sur ce qui s’annonçait avec un tel chantier, lui avec l’association ATR-FNAUT (pour Alternatives Transports Réunion, affiliée à la Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports) qu’il avait créée, moi avec le Collectif Non à la NRL.
Et nous avons, dans un contexte très difficile car à l’époque nous n’étions qu’une poignée, organisé des conférences de presse et des réunions d’information sur toute l’île, pour sensibiliser les Réunionnaises et Réunionnais et les mettre en garde contre un projet qui s’annonçait destructeur pour l’environnement et ruineux pour les finances de la collectivité régionale.
Je garde le souvenir d’un Bruny Payet combattif, soucieux de l’avenir, humaniste, ouvert aux questions environnementales et toujours plein d’humour.
Au nom d’Europe Écologie Les Verts Réunion, je transmets mes plus sincères condoléances à sa famille et à ses amis.
Adieu Bruny, adieu camarade.
Bruny Payet nous a quittés après une longue vie consacrée à la lutte pour les travailleurs, pour son parti le PCR et pour La Réunion. Il aurait pu mener une vie plus confortable en relation avec ses diplômes. Il a préféré être fidèle à la cause et se sacrifier pour elle.
C’était un homme accessible, d’un commerce agréable mais aussi un militant intransigeant sur les valeurs. Nous avons mené des combats communs et siégé ensemble au Conseil général. Il a demandé à me voir il y a quelques mois. Député en 1981, je l’avais proposé pour une nomination dans l’ordre de la Légion d’Honneur, décoration qui était jusqu’alors réservée aux notables de droite, afin d’honorer son engagement dans la Résistance et son combat social et politique. Il n’a jamais voulu se faire remettre la décoration et s’inquiétait à la fin de sa vie de savoir s’il était recensé comme membre de cet ordre, ce qu’il ne voulait pas.
Il a dénoncé au Conseil général, à la fin des années 1960 et au cours des années 1970, la transplantation des « enfants de la Creuse » en France métropolitaine. Par un curieux hasard du destin, il meurt le jour même où un Journal local fait état d’un ouvrage relatif à cette affaire à laquelle son nom est à jamais associée.
Adieu Bruny, adieu camarade.
Wilfrid Bertile
C’est avec une très grande tristesse que j’apprends le décès de notre camarade Bruny PAYET. Résistant au sein des Forces Françaises Libres, Secrétaire Général de la CGTR pendant des décennies, et membre influent du Comité Central du PCR, Bruny a marqué la vie syndicale et politique de La Réunion. Je salue son engagement, son abnégation et sa détermination à mener les combats les plus durs pour la cause du peuple réunionnais. Maitrisant parfaitement la dialectique, il a su faire progresser le dialogue avec le patronat et les services de l’État, à une époque où celui-ci était à ses balbutiements à La Réunion. Bien qu’ayant été un artisan essentiel de notre progrès social, Bruny PAYET aura toujours su rester loin du tumulte médiatique. Je garde le souvenir d’un homme à l’esprit d’excellence, plein d’humour et d’élégance. Ceux qui l’ont côtoyé disent de lui combien la loyauté et l’amitié étaient des valeurs indissociables de sa personnalité.
Les Réunionnais perdent un frère d’arme, l’un des plus emblématiques de leur émancipation, de leur capacité aujourd’hui à traiter d’égal à égal avec quiconque et de leur fierté d’être acteurs de leur destin.
À sa famille et à ses proches, je présente mes plus sincères condoléances.
La Ville de Le Port où a vécu Bruny Payet saura très prochainement lui rendre hommage. D’ores et déjà je fais mettre tous nos drapeaux en berne en signe d’adieu à Bruny.
Salut camarade.
’Je voudrais bien savoir qui est le directeur politique de ce canard !" Voilà la manière habituelle avec laquelle Bruny Payet s’adressait à la rédaction de Témoignages , au sujet d’un article qui l’avait interpellé lors de sa lecture quotidienne de notre journal, dont il attendait impatiemment la sortie.
Bruny Payet nous a quittés ce dimanche, c’est une très grande perte pour Témoignages, qui déplore le décès d’un de ses plus fidèles lecteurs, et également un de ses anciens directeurs.
Engagé dans la France libre, il servit ensuite dans la marine. Il obtint ensuite un diplôme d’ingénieur à Supelec. Il travailla ensuite en Algérie où il assurait notamment la vente militante de notre confrère Liberté, journal communiste algérien, ce qui lui coûta son travail d’ingénieur.
C’est en Algérie que Bruny Payet prit clairement conscience du régime d’apartheid imposé par le colonialisme français. Communiste convaincu, il mit depuis toute son énergie à lutter pour faire triompher le socialisme du capitalisme, ce qui passait par l’anticolonialisme et la solidarité avec les peuples opprimés.
Sur la route du retour au pays, son bateau fit escale à Diego Suarez où il fut chaleureusement accueilli par Francis Francis Sautron, syndicaliste réunionnais alors maire de la plus grande ville du Nord de Madagascar.
A La Reunion, il devint secrétaire de la mairie de Saint André, sous le majorat de Raymond Vergès.
Grand artisan de la victoire de Quartier Français sur l’aristocratie du sucre en 1955 Bruny Payet s’impliqua fortement aux côtés des planteurs.
Bruny Payet fut un des fondateurs du PCR, au moment où il n’était pas rare que des communistes soient jetés en prison pour des raisons politiques. Témoignages fut d’ailleurs saisi 47 fois.
Quand Paul Vergès fût condamné à de la prison ferme pour délit de presse et entra en clandestinité, Bruny Payet assuma la responsabilité de Témoignages. Cela signifiait qu’il devait répondre personnellement de la répression exercée à l’encontre de Témoignages.
Il fut ainsi condamné à une peine débouchant sur la saisie de tous ses biens. Lors de la vente aux enchères, ses camarades du Parti ont racheté tous les biens avant de lui remettre.
Inscrit dans l’histoire des luttes des Réunionnais, cet épisode souligne le niveau de conscience des militants communistes malgré la violence de la répression.
Bruny Payet fut ensuite un des premiers élus du PCR en 1967 lors d’une cantonale à Saint-Paul où le maire de l’époque refusa à cette occasion de soutenir la fraude électorale.
Membre de la direction du PCR aux côtés de Paul Vergès et Jean Baptiste Ponama, il prit la responsabilité d’organiser les travailleurs au sein de la CGTR. Il gardait également des liens avec Madagascar, notamment avec la FISEMA cofondée par Francis Sautron. Il représentait d’ailleurs le PCR lors du congrès des 10 ans de l’AKFM.
Jusqu’au bout, Bruny Payet est resté fidèle à son idéal, celui d’une société libérée du joug du capitalisme, où régnera la justice sociale et la partage équitable des richesses produites. Depuis 2004, le nom de Bruny Payet apparaît tous les jours dans l’ours de Témoignages.
Ses conseils nous manqueront, nous devrons désormais faire sans, à nous d’être à la hauteur de l’immense héritage que Bruny Payet laisse à Témoignages.
A la famille de Bruny Payet, à ses proches et à ses amis,
Témoignages fait part de ses sincères condoléances.
Je suis très ému par la disparition de mon ancien collègue Bruny PAYET, Conseiller Cénéral du Port, Ingénieur diplômé de l’Ecole Supérieure d’Electricité de Paris. Bruny PAYET a fait le choix de défendre ses compatriotes Réunionnais plutôt que d’embrasser une grande carrière.
Nos débats ont été passionnés et vifs, mais toujours empreints d’un grand respect mutuel.
Je respecte profondément la mémoire d’un homme, d’une grande simplicité, qui est toujours resté fidèle à ses idéaux et s’est consacré à la cause qu’il avait choisi de servir.
Je présente à sa famille, ainsi qu’à ses proches, mes très sincères et respectueuses condoléances.
La CGPER a eu la tristesse d’apprendre ce dimanche 13 septembre le décès de Bruny Payet.
Bruny Payet était un grand militant des luttes menées par les Reunionnais, notamment les agriculteurs.
Parti très jeune pour libérer la France pendant le guerre,, de retour au pays Bruny Payet consacra sa vie au combat pour le progrès. Il fut un acteur important de la bataille pour sauver l’usine de Quartier Français en 1955. La lutte permis aux planteurs d’obtenir des avancées qui remirent en cause un système dominé par l’aristocratie du sucre.
En 1959, il fut un des fondateurs du PCR. Malgré la dure répression visant les syndicats et partis politiques progressistes, Bruny Payet oeuvra pour l’organisation des planteurs. C’est dans ses réunions clandestines que furent formés des militants à l’origine de la CGPER, Angelo Lauret notamment.
Jusqu’à son dernier souffle, Bruny Payet est toujours resté très attentif à l’évolution, n’hésitant pas à faire partager son expérience et son analyse.
Les agriculteurs réunionnais perdent un grand militant.
A la famille de Bruny Payet, à ses proches et amis, la CGPER fait part de ses condoléances.
C’est avec tristesse que j’ai appris le décès de Bruny PAYET.
Toute sa vie, il n’a eu de cesse de combattre avec force les injustices dans notre pays et cela
au prix de conséquences personnelles.
Journaliste, syndicaliste, militant, élu, toujours il est resté fidèle à son idéal celui d’une société
libre et juste.
Je m’incline devant sa mémoire et présente mes sincères condoléances à sa famille et aux proches.
Nous apprenons avec tristesse la disparition de Bruny PAYET, membre fondateur du Parti Communiste Réunionnais, syndicaliste et journaliste. Grand militant progressiste, Bruny PAYET a consacré sa vie à lutter pour son idéal sociétal. Malgré la violence et la répression de l’époque, le combat de Bruny PAYET et des militants communistes reste gravé dans nos mémoires. Toute sa vie, Bruny PAYET l’a consacrée à mener le combat pour la justice sociale et l’équité, mais aussi la liberté. Jeune, il s’engagera pour la France libre. Le niveau de conscience militante et d’engagement est un héritage que nous devons continuer à porter. A nous de continuer la lutte pour une société réunionnaise plus juste, plus solidaire et durable. La Fédération du Parti Socialiste de la Réunion s’incline devant la mémoire de Bruny PAYET et présente ses condoléances à la famille et à ses proches.