Maxime Laope, grand ségatier réunionnais, s’est éteint le 5 juillet 2005, à l’âge de 82 ans. Aujourd’hui encore, il reste l’un des grands noms de la musique réunionnaise et ses chansons sont intemporelles.
Dès son plus jeune âge, le monument du séga réunionnais chantait dans les bals et les églises.
Il s’est engagé dans les Forces Françaises Libres, durant la 2ème guerre mondiale, comme fusilier-marin et a vécu un peu plus de 2 ans à Madagascar, là, où le texte de la rosée tombée vu le jour.
Après son retour, Maxime Laope s’est fait connaître grâce aux radios-crochets, qui se déroulaient à Saint-Denis. Ce fut le début de sa carrière de chanteur.
Il fit du séga réunionnais, mélange du tchéga des esclaves et du quadrille, son répertoire. En 1949, il enregistra son tout premier disque, un 78 tours composé de deux morceaux "Le cœur créole" et "Mi aime mon patois". Le ségatier a été le seul chanteur réunionnais dont la carrière s’est étendue du 78 tous au CD. Par la suite, en compagnie de Benoîte Boulard, la très connue "rosée tombée" fut enregistrée.
Dans les années 60 et 70, il fit parti de la troupe Bourbon y cause Bourbon y chante et partit dans ses premières tournées dans l’Océan Indien.
Il fut sacré Chevalier de la légion d’honneur dans les années 1996-1997 et en 2002 parût son dernier album, à 80 ans.
Aujourd’hui, le "gosier de fer", comme il était appelé, est désigné comme l’un des symboles du séga. Il laisse un héritage musical de très grande valeur, un patrimoine que l’association familiale "Association Famille Maxime Laope" transmet à travers de nombreuses actions.
Le conteur, comédien et chanteur reste encore dans les pensées réunionnaises, avec des paroles incontournables.
Gaëlle LHONNEUR