Le harcèlement sexuel constitue un délit, quel que soit le lien entre l’auteur et la victime.
Ce vendredi, plusieurs victimes ont accepté de témoigner et expliquer leur histoire.
"Je travaille dans un organisme privé d’utilité publique où malheureusement le harcèlement moral est devenu quotidien alors qu’il existe dans notre institution un service.
Vu de l’extérieur nos postes sont convoités mais nous sommes en souffrance", explique une victime sous couvert d’anonymat.
"Je travaille depuis plusieurs années dans un établissement servant le public. J’ai toujours mis le cœur à l’ouvrage pour faire en sorte de satisfaire la population qui se trouve face aux difficultés administrative. Une réorganisation est venue tout détruire.
La passion de mon métier… le plaisir de me lever le matin… mes objectifs professionnels… La direction à fait plusieurs promesses et ne les a pas tenus. Mépris total. On te remercie pour ton travail effectué mais on te sort que tu n’as aucune perspective d’évolution. Les syndicats ont abandonné les salariés. Le service Qualité de Vie au Travail ne sert à rien. Les Ressources Humaines vous ignorent. Les arrêts maladie se succèdent, signe du mal être général. Certains ont baissé les bras et sont partis. Tu as ordre, contrordre, tu ne sais plus où donner de la tête. Malheureusement quand le moral va mal, le physique suit et là tu cumules herpès, eczéma, lumbago, ... et tu deviens un mauvais salarié. Et demain matin il faudra se réveiller et y aller…", raconte avec émotion une autre victime.