C’est une nouvelle conséquence de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine, le prix de l’aluminium a grimpé en flèche ; il a doublé en un an à La Réunion : + 95 % ! Les professionnels du secteur doivent s’adapter, tout comme les clients.
Portes vitrées, nacots, fenêtres... les choix sont parfois cornéliens lorsque l’on construit la maison de ses rêves. Mais ces derniers temps, la réflexion doit être accélérée, face à la hausse du prix de l’aluminium.
"Le devis qui était valable auparavant 3 mois, on était obligés de le revoir. Maintenant le client est obligé de le valider au bout d’un mois. Généralement ce sont des constructions, ce sont de gros budgets. Il faut signer rapidement pour ne pas subir cette hausse, on ne sait jamais de combien elle va être", confie Arnelene Santaron, assistante commerciale.
En effet, la hausse est bel et bien d’actualité. En un an, le coût de l’aluminium a presque doublé : "Sur un morceau de profilé, il y a un an ça coûtait cinq euros, contre près de 10 euros aujourd’hui", poursuit Sébastien Bluteau, directeur d’une menuiserie d’aluminium.
Au-delà du prix de l’aluminium qui a déjà augmenté pendant la crise covid et de 20 % récemment, des taxes énergétiques viennent alourdir la facture pour ce fabricant de portes et fenêtres.
"Nos fournisseurs, en aluminium mais sur tout le reste aussi, mettent en place des surcharges énergie, car ils ont des surcoûts de production liés à l’augmentation du pétrole et du coût de l’énergie. Comme ils ne savent pas le maîtriser, c’est une ligne supplémentaire sur nos commandes. On achète nos profilés au prix convenu et nous avons une surtaxe de 15 à 20 %, fixée pour 15 jours", indique le directeur.
Une incertitude qui crée des difficultés à établir des prix fixes, pour les clients. Cette entreprise craint qu’une forte fluctuation des coûts ne l’empêche de dégager une marge.