Depuis mardi 21 décembre, la soixantaine d’employés de l’entreprise de restauration industrielle Newrest sont en grève. Ils réclament une amélioration de leurs conditions de travail et une augmentation de leurs salaires. Ce jeudi 23 décembre à l’approche des fêtes, la situation n’a pas évoluée malgré les propositions et les discussions avec la direction de l’entreprise.
Newrest est une entreprise de restauration qui fournit les repas pour les compagnies Corsair et Frenchbee. La société est également en charge de la restauration à l’aéroport de Saint-Denis. Cette grève fait donc se poser la question de l’approvisionnement de ces différentes compagnies et de l’aéroport en nourriture. Les repas de la compagnie aérienne Corsair ainsi que les services de restauration de l’aéroport seront assurés par Servair, tandis qu’une entreprise nationale fournira Frenchbee.
"Nos clients se tournent vers notre concurrence, ce qui est un gros manque à gagner pour notre société et qui ne joue pas en faveur des négociations", soutient Gaël Lokossou, directeur de Newrest Réunion.
Mercredi 22 décembre, Gaël Lokossou est allé à la rencontre des salariés en grève afin de négocier la fin de celle-ci. Ce dernier a proposé le paiement d’un 13e mois en deux fois, une première partie en 2022 et l’autre l’année suivante. Il a également proposé en plus de cela l’instauration du 13e mois pour ses salariés à partir de 2024. La réponse des grévistes fut la suivante : "Nous ce qu’on veut pour reprendre le travail c’est un 13e mois dès maintenant et la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat à hauteur de 750€".
Ils ont donc refusé les propositions faites par la direction. "Nous avons tendu une main vers les salariés en vue des négociations du 30 décembre. La discussion s’est terminée en eau de boudin, ils se sont levés de la table et sont partis", déclare le président de Newrest Réunion. Il poursuit : "On ne peut pas leur proposer le versement d’un 13e mois dès maintenant sans mettre en péril la société". Une négociation entre les employés en colère et la direction doit se tenir le 30 décembre prochain.
Le syndicaliste fait savoir qu’en métropole, tous les employés de Newrest bénéficient déjà d’un 13e mois. Selon ses dires, deux employés mutés de la métropole à La Réunion ont pu garder leur treizième mois. Une situation qu’il juge inéquitable "on est un département français, avec les mêmes lois et les mêmes droits pour tous les salariés". Gaël Lokossou, quant à lui, a affirmé ne pas être au courant de cela.
Guillaume Caras