Les employés de l’Association nationale de prévention de l’alcoologie et d’addictologie ont entamé une action de grève ce matin. Ils ont manifesté devant le siège de la DRASS pour faire part à leur principal financeur de leur inquiétude sur le changement de statut de la structure.
Le mouvement est un peu passé inaperçu. Les 27 employés grévistes sur 42 ont manifesté à quelques mètres des agents de la Région, eux aussi en grève.
Selon Patrick Tron, délégué du personnel collège cadres, il s’agissait de montrer l’inquiétude des employés sur le prochain changement de statut de l’ANPPA :
« La loi nous impose un changement majeur dans notre convention. Elle nous oblige selon un calendrier très serré, à proposer des actions et des projets bien définis. Nous avons peur d’une part, de ne pas pouvoir présenter ces projets dans les temps et de nous retrouver en concurrence avec d’autres structures qui pourraient retenir davantage l’attention de notre financeur. Nous craignions de nous retrouver dans la même situation que la Drass, même si nous ne sommes pas dans le même schéma que ces employés du Département ».
Les grévistes dénoncent également d’autres dysfonctionnements au sein de la structure : Notamment des pressions ainsi que des sanctions abusives sur trois salariés.
Selon eux, les indemnités salariales ne sont pas versées en temps et en heure. D’autres employés seraient également rétrogradés lors du changement de convention.
En fin de matinée, une délégation a été reçue par Christian Meurin, le Directeur de la Drass. Il s’est voulu rassurant en affirmant aux grévistes que les différentes structures porteuses de projets dans le domaine de l’addictologie ne seraient jamais mises en concurrence.
« Nous voulons mettre les différents projets en complémentarité et non en concurrence », a assuré le Directeur de la Drass.
Les 65% de grévistes de la structure ont décidé d’arrêter le mouvement de mécontentement.