Menace de grève dans le BTP suite à l’échec des négociations annuelles obligatoires. Les salariés réclament une augmentation de salaire de 3,5%. Une demande impossible à satisfaire, selon le patronat.
Les négociations ont échoué entre le patronat et les salariés du BTP. Les travailleurs réclament une hausse de salaire de 3,5%. Un employé au SMIC gagnerait 1313 euros 44 euros net supplémentaires. Parmi les ouvriers croisés sur un chantier de Saint-Denis, les avis sont mitigés.
"Dans un premier temps, ce n’est pas mal, avec l’inflation, tous les prix sont en train d’augmenter. Ce n’est déjà pas mal 44 euros.", confie un ouvrier.
"Cela pourrait nous aider, mais vu l’augmentation du prix de l’essence et de tous les autres produits, cela ne va pas faire grand-chose", estime un second ouvrier.
Cette somme de 44 euros servirait à amortir l’inflation galopante, en 2021, elle était de 3,3%. "J’aimerais bien que les gens comprennent qu’on est en train de parler de l’inflation. On n’est pas en train de parler d’une augmentation de salaire. On n’est pas en train de demander la lune, on est en train de demander de retrouver l’équilibre du pouvoir d’achat des ouvriers", déclare Jacky Balmine, Secrétaire général de la CGTR BTP.
Le syndicat patronal, de la FRBTP, estime de son côté que la demande est trop importante. Pour une entreprise de 30 à 40 employés, cela représenterait un cout supplémentaire d’environ 70 000 € annuel.
"Ce n’est pas possible, cela veut dire que l’entreprise se retrouve à puiser dans une trésorerie qu’elle n’a déjà plus. Elle va devoir faire le choix entre payer ses charges sociales, ses fournisseurs, ses frais généraux. On est dans une situation sans précédent et exceptionnelle", explique Anthony Lebon, président de la FRBTP.
La FRBPT préconise une hausse des salaires de 3,5% sur l’inflation de 2020 et non sur celle de 2021. Une proposition inacceptable pour les salariés. Ils prévoient de se mettre en grève le lundi 11 avril.