13 kilomètres d’embouteillages à l’entrée de Saint Denis jusqu’à la Possession. Conséquence d’une grève au CHU Nord mené par les Syndicats FO et CGTR. Dans leurs revendications : le manque de personnel hospitalier, dégradation des soins, la mutation des fonctionnaires de l’hexagone à La Réunion.
Le personnel hospitalier est en grève depuis ce matin et mobilisé depuis 6h. Les patients sont compréhensifs "je comprends parfaitement, je vois que eux ils ont de l’attente" "c’est vraiment embêtant, c’est comme ça"
Infirmier, électricien, chirurgien au total une trentaine de travailleurs sont mobilisés. Ils réclament plus de personnel et de meilleures conditions de travail. "Il y a des patients qui ont des programmations de bloc qui sont annulées parce que l’on a pas de place, on manque de personnel. On est rappelé sur nos congés, nos repos. Je suis en 12h on va me demander de faire la nuit et ça étire le temps de travail à 24h d’affilé" , témoigne Kevin Flouneau, infirmier en chirurgie digestive.
Autre inquiétude : celle des titularisations. Les syndicats demandent une liste de 250 postes permanents de plus de 4 ans pour 2024-2025 "le Réunionnais soignant dans un CHU pourquoi n’a-t-il pas le droit d’avoir un statut de fonctionnaires ? On recrute des gens, des intérimaires qui viennent de l’hexagone qui coûte de l’argent, maintenant on nous dit c’est comme ça" explique Frédéric Bache, secrétaire général CGTR CHU Réunion.
Cette grève intervient dans un contexte de négociation avec la direction du chu à l’issue de plusieurs réunionnais réunissant dirigeant et syndicats plusieurs points ont été abordés comme le remplacement systématique des congés maternité et paternité ou encore davantage de dialogue sur le recrutement d’intérimaire par exemple.
"La direction prend acte des attentes formulées par le syndicat force ouvrière et enjoint le syndicat à reprendre les négociations du futur projet social avec l’ensemble des composantes syndicales", déclare de son côté Lionel Calenge, directeur général du CHU et du GHER
A l’intérieur de l’hôpital, l’offre de soin est légèrement dégradée , les syndicats l’assurent : cette grève n’est qu’un point de départ . Tous affirment continuer pour des mesures concrètes.