La tentative de médiation n’a pas abouti aujourd’hui, les salariés de la SPL sont intransigeants : ils refusent de voir le moindre emploi supprimé. Patrice Selly est l’invité du 19h et s’exprime sur le dossier.
Pour vous, c’est inéluctable… Il faut supprimer des emplois pour sauver la SPL Estival ?
Tout d’abord, je voudrais féliciter du retour du dialogue social. Nous avons mené une réunion de 6 heures aujourd’hui. C’est une bonne chose c’est une grande avancée. Avant de poursuivre les discussions, il faudra que chacun le fasse avec le respect qui est dû aux uns et aux autres. Je condamne fermement les propos et violences verbales qui ont eu lieu mercredi soir devant le siège de la Cirest. Des propos injurieux, violents à mon égard(...). Nous avons aussi le droit au respect. (...)
Maintenant il faut que nous avancions.C’est la raison pour laquelle nous avons convenu élus et intersyndicale de nous retrouver et de poursuivre ce dialogue social dès lundi prochain dans les locaux de la direction du travail pour envisager les solutions nécessaires pour la sauvegarde de l’emploi. Mon objectif c’est de sauver les emplois.
Comment ? : l’objectif de c’est travailler à des solutions. J’ai bien entendu aujourd’hui les syndicats faire des propositions. Je les accueille favorablement, on en discutera avec l’administrateur judiciaire qui a été désigné par le tribunal mixe de commerce. Nous avons une procédure de redressement judiciaire donc je ne peux rien valider sans l’aval de l’administrateur judiciaire et les organes de la procédure. L’objectif dès lundi et jusqu’à vendredi s’il le faut, on se réunira de nouveau jusqu’à ce que les solutions soient trouvées pour cette sauvegarde de l’emploi. Personne ne sera laissé sur le bord du chemin. A la fin de la mise en oeuvre des mesures, c’est d’avoir une société qui ait pu retrouver un équilibre financier et continue à assurer une mission de service public pour le public.
On a les salariés, mais on aussi les usagers du réseau de bus, qui rencontrent de grandes difficultés pour se déplacer… On en est à une semaine de crise dans les transports, quelle solution vous proposez à ceux qui doivent prendre le bus tous les jours ?
Aujourd’hui il y a une situation compliquée que je regrette et qui n’est pas de mon fait et qui n’est pas non plus du fait de la Cirest. Il ya des salariés avec des syndicats autour d’eux qui ont décidé de manifester c’est de leur droit. Mais on peut très bien manifester, revendiquer sans les blocages. Je regrette que l’intersyndicale ait décidé de poursuivre le mouvement ce week-end, j’appelle à ce que le blocage soit levé puisque le dialogue a été renoué.
Donc objectif : sauver les emplois, sauver la spl et que les emplois soient préservés.
- Si on revient aux origines même de cette tourmente, est-ce que vous regrettez la nomination de Ludovic Alamélou à la tête de cette SPL ?
Le temps des responsabilités viendra. Aujourd’hui on n’est pas dans le temps de la responsabilité il est dans le temps de la recherche des solutions pour sauvegarder les emplois. La Cirest cette semaine a décidé d’un effort supplémentaire conséquent de plus de 1 million d’euros pour préserver l’activité. (...) Je regrette moi aussi qu’il y ait une tentative de récupération politique dans le cadre de ce dossier. Je condamne fermement ces attitudes.