Pas de risque de pénurie alimentaire à La Réunion, mais le Grand port maritime s’inquiète du nombre de containers qui arrivent. Afin d’éviter un engorgement du port, les importateurs sont invités à les récupérer le plus rapidement possible.
Valderni et Jacques-Elie débranchent un container frigorifique. Une manœuvre qu’ils réalisent plusieurs fois par jour. "C’est la routine, l’habitude, mais là à ce moment précis, le camion peut venir chercher."
Au Port Est, le trafic est à nouveau complètement fluide, à une exception près. Les derniers arrivages de bateau ont saturé le terminal des containers frigorifiques.
"La capacité du terminal est aujourd’hui est d’un peu moins 320 prises et nous arrivons à 100 % d’occupation ce jeudi soir. C’est la raison pour laquelle nous demandons aux acteurs économiques de bien vouloir récupérer dans les plus brefs délais leurs containers frigorifiques afin de permettre aux bateaux suivants de pouvoir décharger leur cargaison", expose Henri Dupuis, directeur d’exploitation et du commerce du Grand port maritime de La Réunion.
De leur côté, les compagnies maritimes ont dû se réorganiser, comme le confirme Jean-Michel Audiger, directeur de la compagnie MSC Réunion. "Du fait des différentes problématiques de productivité dans les ports de la zone, nous avons été obligés de réorganiser nos rotations. En mars 2020, nous avons déchargé sur l’ensemble du port et des compagnies l’équivalent de 8 600 containers 20 pieds (EVP), contre 9 900 en mars 2019. Selon les chiffres fournis, il y aurait seulement un déficit de 128 containers EVP sur les navires qui proviennent d’Europe."
D’après le Grand port maritime, pas de risque de perte de marchandise, le suivi est dématérialisé pour l’ensemble des cargaisons. L’enjeu est désormais de reprendre le circuit des livraisons terrestres.