Dans le village de Grand Ilet, perché à plus de 1 000 mètres d’altitude dans les Hauts de Salazie, les zones habitées glissent un peu plus chaque année. La peur d’un nouveau cyclone ou séisme se fait sentir parmi les habitants.
A plus de 1 000 mètres d’altitude, le village de Grand Ilet est victime d’affaissement et de fissures dus aux catastrophes naturelles. Confronté aux éboulements, inondations et séismes, les zones habitées glissent jusqu’à un mètre chaque année.
Un danger qui n’affole pas particulièrement la population : "Pas d’inquiétude pour les séismes et les glissements de terrain ! On voit ça tous les jours, c’est des choses que l’on ne peut pas prévoir, c’est la nature !", expliquent les habitants.
Âgé de 91 ans, Maxime est le doyen de Grand Ilet. Lui et sa maison ont resisté à plusieurs cyclones et séismes. Il nous montre une fissure sur sa maison : "Voila les fissures, je ne m’inquiète pas, la maison ne sera pas démolie !", assure le gramoune.
Certains se souviennent du cyclone Hyacinthe, qui avai détruit une partie du le village en 1980. Pour Maxime les souvenirs sont encore plus lointains, c’est ceux de son arrière grand-père, qui avait survécu au éboulements de Grand Sable en 1875. "La caz est partie et sa femme était dedans avec la jambre cassée. Il n’y avait que deux personnes qui ont été sauvées, dont mon arrière grand père", raconte Maxime.
Le gramoune en est persuadé, Grand Ilet continuera à résister aux déchaînements de la nature.