La fête des goyaviers s’est achevée ce week-end. C’était l’occasion pour les producteurs de militer pour la création d’une appellation d’origine contrôlée pour le petit fruit rouge très prisé des Réunionnais.
La saison des goyaviers bat son plein à La Réunion et La Plaine des Palmistes était en fête ce week-end. La filière de production est en effervescence et réclame maintenant une reconnaissance de l’origine des fruits de son île ainsi que leur qualité.
David Bénard, responsable service animation à la mairie de La Plaine-des-Palmistes, avait annoncé sur le plateau d’Antenne Réunion : "Une appellation d’origine contrôlée pourrait nous aider à développer l’installation des nouveaux agriculteurs à la plantation. Mais également à mieux vendre le goyavier, aussi bien à La Réunion tout comme à l’export. La labellisation AOC nous permettrait d’identifier les produits qui porteraient du goyavier de la Plaine-des-Palmistes."
Sylvie Léger, productrice et secrétaire de l’association des producteurs de goyaviers raconte sa mésaventure lorsqu’elle a été contrainte de se fournir en produit importé : "Je n’avais plus de pulpes de goyavier, j’ai commandé du jus de goyavier importé mais la pulpe n’était pas du tout la même. À La Plaine des Palmistes, elle est plus consistente."
Elle ajoute : "C’est nécessaire de faire la différence entre le goyavier de La Réunion et celui qui vient de l’extérieur. Il faut un label, une protection."
Thierry Dijoux, commercial pour une marque de limonade, assure que la production locale est utilisée dans le cas de son entreprise : "On présente la limonade au goyavier qui est un produit saisonnier qui revient chaque année. C’est un produit avec la pulpe du goyavier de La Plaine des Palmistes."
D’autres produits utilisent eux de la pulpe ou du jus de goyavier importés afin de pouvoir répondre à la demande du public.
Les producteurs locaux souhaitent pouvoir faire différencier les produits transformés qui utilisent les goyaviers de La Réunion de ceux qui sont issus des fruits importés.
Un label permettrait alors de garantir la qualité des goyaviers vendus mais aussi des produits transformés à partir du petit fruit rouge.