Gilbert Annette, maire de Saint-Denis, est l’invité du 19h d’Antenne Réunion.
La gestion de la mairie de Saint-Denis est épinglée par le rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC). Suite à un signalement de la CRC, une enquête pénale a été déclenchée il y a plusieurs semaines par le procureur de la République du TGI de Saint-Denis.
Le rapport dénonce un cabinet trop important. 55 personnes alors que la loi en autorise 5. Le non respect des procédures de recrutement et des marchés publics est dénoncé.
Le maire n’est pas surpris par les constats posés par les magistrats de la Chambre régionale des comptes. "Nous avons eu un rapport préliminaire et merci de me laisser rétablir la vérité pour tordre le cou à un certain nombre de mensonges. Concernant le cabinet, à la mairie de Saint-Denis il y a 5 collaborateurs avec ce statut. Les autres qui sont associés, les membres du service protocole, du service communication, les chauffeurs, les gardiens, sont des administratifs raccordés au cabinet. Si la Chambre souhaite qu’on les raccorde à l’administration générale, on le fera. La Chambre est dans son rôle pour dire la comptabilité, nous sommes comptables dans un contexte difficile."
"La Chambre a noté un certain nombre de résultats comme la baisse de la déliquescence ou que nous respections le Contrat de confiance avec le gouvernement. La ville de Saint-Denis a baissé ses charges de fonctionnement de personnels, alors le Contrat permettait une augmentation."
Le rapport dénonce des choix arbitraires et personnels dans les recrutements. Pour Gilbert Annette, "nous avons refusé ce que la Chambre considère comme la règle à savoir qu’il n’y ait que des fonctionnaires mais elle ne peut être observée à La Réunion. Si la ville ne recrutait que des fonctionnaires, indexés à 53 %, il n’y aurait pas le programme Savoir nager, l’insertion, etc. Un projet de loi préconise maintenant des contractuels. Depuis 10 ans nous avons décidé de recruter des CDI et des CDD que nous transformons en CDI au bout de deux ans alors que la loi nous demande de CDIser au bout de six ans."
La Chambre mentionne des recrutement sans expression des besoins, des fiches de poste, une vacance signalée le jour même d’une nomination. "Les procédures peuvent être discutées, la mairie fonctionne, les résultats sont là il n’y a pas d’emplois fictifs à la mairie ni de malversations. Concernant le marché public, nous achetons plus de 100 millions d’euros par an et la Chambre a constaté qu’il n’y avait aucune irrégularité."
Sur le grief de non respect des procédures internes, le maire répond : "Elle conteste des achats sur 700 000 euros, soit même pas 1 %, ce sont des achats que nous faisons à des artisans. Elle demande que ces achats soient regroupés mais elle ne les conteste pas mais fait des recommandations que nous allons suivre. Je félicite mon service car nous n’avons eu aucun marché attaqué ou annulé."