Le conflit Urcoopa - Duchemann et Grondin n’est pas encore fini. L’administrateur de Soficoop, une filiale de l’URCOOPA décide de faire appel de la décision du Tribunal de commerce de Saint-Denis accordant la gestion de l’abattoir de volaille Evolys à Duchemann & Grondin.
Autour de la table de l’URCOOPA ce matin, éleveur, président de coopérative et Henri Lebon, président de l’URCOOPA.
Pour les 120 éleveurs de la coopérative, l’inquiétude continue. "Depuis trop longtemps le prix de l’éleveur n’avait pas trop augmenté on avait un accord où il s’était engagé, Monsieur Duchemann à nous rémunérer 9 centimes d’augmentation sur le poulet jaune. Depuis le début de l’année ces 9 centimes ne sont pas payés ça représente quand même 2 000 euros par lot", témoigne Julie Fontaine, éleveuse de volailles.
L’administrateur de la filiale Soficoop qui appartient à l’Urcoopa fait appel de la décision et demande une nouvelle audience.
"Les juges ne nous ont rien indiqué mais quand on regarde un peu les dossiers, on voit que le juge est resté sur une question, est ce que c’est impactant ? Est-ce que c’est un contrat en cours ? C’est ce sur quoi il a jugé". Selon la direction, 2 modèles s’opposent : l’un capitalistique l’autre coopératif. Alain Dembreville, président des coopératives craint que les décisions ne soient plus mutualisées.
"Là on a besoin que l’outil qui donne la valeur ajoutée, rejoigne le giron coopératif. Le modèle aujourd’hui c’est qu’on ait des exploitations qui soient à travers toute l’île de la Réunion. Ce n’est pas concentré à un endroit. Sur toute La Réunion on arrive à produire. On a le prix de l’aliment identique sur l’ensemble du territoire", explique t-il.
Le président du Groupe Urcoopa Henri Lebon espère une nouvelle audience d’ici la fin de l’année et une décision rendue dès le début de l’année prochaine.