Dans une lettre ouverte, l’association "SOS gramounes isolés" interpelle les autorités locales (le Préfet et Madame la Directrice de l’A.R.S), sur la condition des gramounes dans la gestion de la crise et le risque d’une "catastrophe collective".
" Ni complotistes, ni fanatiques, Nous sommes une association qui tente de préserver l’équilibre mental et psychologique de nos gramounes les plus isolés et donc vulnérables. Cet équilibre fait totalement partie de la santé de chacun et vous ne pouvez pas vous en désintéresser".
L’association "SOS gramounes isolés" propose des mesures beaucoup plus strictes, sur une plus courte durée :
" Cette crise du COVID est certes compliquée mais vous ne pouvez pas la prolonger indéfiniment au risque d’une catastrophe collective. Comment ? soit en nous mettant comme certains pays un confinement total d’un mois avec testing obligatoire des 2 côtés de la frontière (et isolement total de 10 jours si test positif en centre d’accueil) soit en libérant l’économie avec gestes barrières obligatoires, effectif en fonction de la surface et contrôles dans tous les commerces alimentaires ou non etc + couvre feu sur toute l’île à 22h...contrôles sévères et amendes "…
" Nos gramounes, surtout les plus isolés sont déjà, et cela avant même la crise, à 46% en début de dépression. Avec cette crise et depuis un an, ils sont traumatisés, apeurés et en pleine dépression. Ils ont peur de tout contact social et humain et n’ont plus aucun espoir de vie meilleure avant de mourir. Les tentatives de suicides augmentent ce qui le démontre s’il en était besoin.
Chaque intervention médiatique hebdomadaire ne fait que les angoisser et les désespérer un peu plus car ils perdent tout espoir de reprendre une vie normale. Toutes nos tentatives pour leur redonner un peu d’espoir s’effondrent et ils ne croient plus en personne et s’isolent totalement se "gavant" d’anti-dépresseurs ".
" Si vous choisissez la 2e solution, merci de rouvrir les CASES communaux nous permettant en responsabilité de leur offrir à nouveau des animations -sauf dansantes- car actuellement, nous ne pouvons plus que nous adresser au privé à des tarifs exorbitants (200 à 300€ la journée) alors que nos gramounes gagnent environ 500€/mois ... et nos subventions ne peuvent y répondre ".
" Pour réduire l’effectif et la contamination de nos Anciens les plus vulnérables selon les enquêtes, pourquoi ne pas faire comme en Espagne : permettre les sorties-courses des 60 ans et plus sur une plage horaire définie.
Il ne s’agit pas de "séparatisme" et d’éloigner encore davantage les générations entre elles puisque ces sorties permettront aux générations de se rencontrer si et quand elles le souhaitent, quand elles le veulent mais chez elles en respectant les gestes barrières mais cela réduirait les contaminations en extérieur ".