Gardien de cabris peï, un métier culturel, en voie de disparition à La Réunion

Boris est un gardien de cabris. Son passe-temps ? Se promener dans la savane avec ces petites bêtes, admirer les paysages extraordinaires et uniques de l’île, apprécier le calme, le bruit du vent, le bruit des cabris quand ils mangent ou quand ils marchent.

Mais alors c’est quoi, un "Gardien cabris peï" ? "C’est un métier qui est, déjà, en voie de disparition. C’est un métier patrimonial, culturel, qui représente une certaine identité agricole réunionnaise." nous raconte-t-il "T’es un éleveur, tu soignes les animaux, tu fais développer un cheptel reconnu comme menacé d’abandon pour l’agriculture, et en plus tu préserves un paysage, t’es un paysagiste parce qu’avec le troupeau de cabris, tu maintiens le paysage de la savane, en maîtrisant les espèces exotiques envahissantes. C’est tout ça le métier de gardien cabris peï"

Ce qu’il aime aussi par dessus tout, c’est former la jeunesse. Il y a Carl qui l’accompagne. Le jeune originaire de Saint-Paul est en plaine reconversion professionnelle dans l’agriculture : il finalise sa formation de gardien cabris.

Il y a aussi Owen, qui est en train de passer son diplôme pour devenir agriculteur, et qui est sous l’apprentissage de Boris "Déjà c’est la tradition longtemps, que Boris m’a mis dedans, moi je ne connaissais pas trop", nous explique Owen "Tu apprécies le moment, parce que déjà tu te lèves, tu regardes la nature, il n’y a pas de bruits, t’es avec les cabris et tu les écoutes manger. Si aujourd’hui je suis là c’est parce que j’aime, mi largue pas".