DR-Antenne Réunion
Une semaine après le passage du cyclone Garance, notre île continue de penser ses plaies.L’économie reprend tant bien que mal. Parmi les secteurs particulièrement touchés, celui de l’hôtellerie Restauration. Au Barachois, par exemple, l’hôtel Radisson doit tout refaire à neuf.
Des ascenseurs inondés, des locaux détruits , une cuisine désormais vétuste, 800 000 euros de chiffre d’affaires ont été perdus à l’hôtel le Radisson en raison du cyclone Belal. "Le parking s’est rempli en moins de 10 minutes. On est passé de 0 à 1,80 mètre d’eau" témoigne Kullean Dahrma directeur du Radisson.
Un an et demi seulement après son ouverture, l’établissement Dionysien 4 étoiles doit tout refaire à neuf. Les travaux à venir vont coûter cher. "On est dans une fourchette entre 600 000 et 800 000 euros de travaux. Ce qu’on attend du gouvernement, c’est de faciliter toute la partie administrative pour que les choses puissent aller vite".
Les 120 employés de l’hôtel sont au chômage technique le temps de pouvoir réhabiliter le sous-sol toujours envahi par la boue.
Du côté de Saint-André, les dégâts sont tout aussi importants dans le restaurant "Créole l’Authenitc". Le toit a été arraché par des câbles téléphoniques. Pour le dirigeant du restaurant, impossible de continuer son activité commerciale.
"C’est désolant, il n’y a plus d’activité, on ne peut plus travailler. Il faudra tout recommencer", regrette Vincent Dauphine, dirigeant du restaurant.
Les restaurateurs et hôteliers sinistrés attendent des aides. Afin d’y répondre, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) en appelle à l’État. "Cela se traduit par des aides pour ces entreprises qui ont fermé, par le chômage partiel. Il faut prendre des mesures à moyen et long terme, dans quelques semaines il faudra faire de la réassurance sur la destination Réunion pour que notre clientèle touristique revienne à La Réunion", explique Patrick Serveaux, président de l’UMIH.
Le directeur du Radisson espère pouvoir rouvrir les portes de son établissement pour le mois d’avril. Un délai d’or et déjà difficile à tenir puisque l’UMIH a recensé une cinquante d’hôtels touchés par Garance.