Ce dimanche 17 novembre marque la journée mondiale de la prématurité. 152 millions de bébés sont nés prématurément au cours de la dernière décennie selon l’OMS. A La Réunion, de nombreuses maman ont dû accoucher de leur enfant, un peu plus tôt que prévues. Ça a été le cas pour Gabrielle, jeune mère de famille, qui témoigne aujourd’hui.
Gabrielle déjà maman d’un petit garçon, est tombée enceinte de son 2e enfant. "J’ai eu une grossesse plus que parfaite, pas de problème particulier mais à 6 mois j’ai commencé à sentir mon bébé de moins en moins, jusqu’au jour où je ne l’ai plus sentis du tout".
Elle sentait qu’il y avait un problème... "Je suis allée aux urgences et après une échographie les médecins ont décidé de faire une césarienne d’urgence car mon fils était en train de partir".
Son enfant n’avait alors plus d’oxygène et son rythme cardiaque était très faible. "Mon fils est né en juin 2019 à 30 semaines aménorrhée, sans un cri, il faisait 1kg 500 pour 34cm. Il a dû être réanimé tout de suite et intubé", poursuit-elle.
Une lourde épreuve
Les médecins n’avaient pas beaucoup d’espoirs, son bébé était très faible et il a dû être réanimé à de multiples reprises. "J’ai beaucoup prié et je lui ai demandé de rester. Au bout de quelques jours il allait déjà un peu mieux mais devait rester intubé en service de réanimation, apprendre à respirer seul. Ca a été très long. Son hospitalisation c’était les montagnes russes il y avait toujours quelque chose qui repoussait sa sortie comme une rechute sur la respiration, le sevrage de morphine, l’apnée, l’infection, la prise de poids difficile."
A la sortie de son fils, les examens se sont ensuite enchaînés, et son évolution a été longue. "Aujourd’hui il a 5 ans et à part un petit retard de parole, il est en bonne santé !"
Pour cette mère de famille, cette journée de la prématurité est importante, "je n’arrive toujours pas à m’en remettre 5 ans après, mais je me dis que mon instinct a sauvé mon fils et qu’il est là aujourd’hui, tout ça en valait la peine".