Les prix des fruits et légumes sur les étals explosent suite aux passages des cyclones Batsiraï et Emnati. Le kilo de tomate peut atteindre les 8 euros. Face à la hausse des prix, certains Réunionnais réalisent leur propre potager.
De plus en plus de Réunionnais cultivent leur propre potager
Le passage des cyclones Batsiraï et Emnati a durement impacté le monde agricole de La Réunion. Les pertes liées à Bastiraï ont été estimées à 47 millions d’euros. Les prix des fruits et légumes explosent sur les étals des marchés réunionnais. Le kilo de mangue atteint les 10 euros et il faut débourser 8 euros pour le kilo de tomate.
Face à cette hausse des prix, certains Réunionnais ont pris la décision de cultiver leur propre potager dans leur jardin. Dans sa cour, Guy cultive ce dont il a besoin, tomate arbuste, thym brésilien ou encore combava, l’homme a la main verte. "Mi fais mon ti jardin correct mwin même comme ça ma pu besoin achète salade, carotte, betterave, les oignons verts et le thym. Les prix la augmenté, tout zaffair la finie arrive trop cher", confie Guy.
Dans un contexte économique marqué par la crise ukrainienne, mais aussi par le passage des récents cyclones, les Réunionnais sont de plus en plus nombreux à se mettre au potager. "Depuis la Covid il y a eu une légère augmentation. De plus en plus de gens viennent nous demander des conseils sur les engrais et les cultures biologiques", explique Jean-Noël, vendeur du magasin ferme et jardin.
Du côté du quartier du Chaudron à Saint-Denis, des jardins partagés ont été mis à disposition des habitants. Sur place, les produits sont exclusivement bios. "J’avais planté de la tomate, malheureusement cela n’a pas tenu, mais bon, ce sont les aléas du jardinage. Aujourd’hui on plante quelque chose, ce n’est pas dit qu’on pourra forcément récolter les fruits de ce qu’on a planté", confie une habitante du chaudron.
Cultiver son propre potager ne marche pas à tous les coups, mais la fin, le jeu en vaut la chandelle.