Dans le cadre de l’épidémie de coronavirus, la Fédération des entreprises des Outre-mer s’inquiète sur les difficultés rencontrées par le fret aérien entre l’Hexagone et les Outre-mer.
Dans un courrier daté du 27 mars adressé à la Ministre des Outre-mer et au Secrétaire d’Etat chargé des Transports, le Président de la FEDOM, Jean Pierre PHILIBERT, leur avait fait part de sa vive inquiétude sur la situation particulièrement difficile du transport entre l’hexagone et les Outre-mer et notamment sur les risques de rupture des chaînes d’approvisionnement compte tenu de la crise sanitaire sans précédent que nous traversons.
Difficultés rencontrées par les opérateurs du transport maritime, situation des grands ports, raréfaction des liaisons aériennes entraînant des difficultés dans l’acheminement du fret indispensable (notamment alimentaire et médical), survie des compagnies aériennes qui desservent nos territoires isolés et dépendants… le Président de la FEDOM avait alerté dès la fin du mois de mars les ministres concernés sur ces problématiques.
Si la Ministre des Outre-mer a pris acte de ces problèmes et que des solutions ont pu être apportées dans un certain nombre de domaines, la hausse du prix du fret aérien (parfois multiplié par trois), causé par la diminution drastique des liaisons aériennes (plus de 80 % des liaisons ne sont plus assurées) est un problème majeur qui s’accroît chaque jour.
Pour endiguer cette hausse du prix du fret qui empêche l’acheminement de produits indispensables (alimentaires, agroalimentaires, médicaux), qui impacte les prix à la consommation, qui met des vies humaines en danger et qui paralyse complètement l’activité économique de nos territoires, les discussions entamées avec les différents acteurs concernés doivent aboutir à des solutions opérationnelles. Si ces discussions n’aboutissent pas très rapidement, le Président de la FEDOM demande au gouvernement de prendre ses responsabilités afin d’assurer par tous moyens – la réquisition des compagnies aériennes ou des subventions à ces mêmes compagnies aériennes – pour rétablir la continuité territoriale entre la France et ses outre-mer.