Président de la Chambre d’Agriculture, Frédéric Vienne est l’invité du 19h d’Antenne Réunion.
L’inquiétude de la filière canne pour 2020. L’enveloppe de 28 millions d’euros versés chaque année par l’Etat pour combler le déficit dû à la fin des quotas sucriers en Europe n’est toujours pas inscrite au projet de loi finance 2020 du gouvernement. Pour en parler, Frédéric Vienne qui était à Paris ces derniers jours pour rencontrer une délégation du ministère de l’Agriculture, est sur le plateau d’Antenne Réunion.
"Nous n’avons pas encore à ce jour obtenu de l’État des garanties qui inscrivent ces 28 millions dans la loi finances. Mais les délais ne sont pas trop tard. Ils sont encore dans les temps, le ministère m’a répondu que c’était faisable et qu’il fallait patienter et moins s’inquiéter à ce sujet."
Pour que ce soit clair, l’enveloppe de 2019 a bien été versée. "Pour 2019 c’est acquis, l’inquiétude porte sur 2020."
Cette aide est inscrite à la convention canne jusqu’en 2021. Frédéric Vienne confirme qu’un risque existe sur le fait qu’un jour cette enveloppe ne soit plus versée. "On appréhende, on sait que 2021 c’est bientôt. L’interprofession, qui est un peu moribond, se mobilise, pour que mettre en place un scénario pour passer ce cap. La canne doit rester forcément présente à La Réunion car elle est toujours le pivot de l’agriculture mais , mais pas forcément la canne dans sa version actuelle."
"Les filières de diversification se sont développées autour de la canne. Si on l’enlève, on déséquilibre l’agriculture réunionnaise. Il faut que la canne perdure, peut importe la solution : en énergie ou en autre sous-produit de la canne."