Le financement de la Nouvelle Route du Littoral fait face à une nouvelle problématique : l’inflation. L’emprunt à rembourser s’élève déjà à 109 millions d’euros et l’inflation inquiète Audrey Bélim, sénatrice de La Réunion. Franck Leroy, à la tête l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFIT) a répondu sur la question de l’inflation.
Après une négociation avec le gouvernement en 2022, Huguette Bello obtient un partage 50/50 des dépenses supplémentaires avec l’État. Malgré cette aide, le financement reste compliqué.
Selon Franck Leroy, l’AFIT prendrait en compte le coût de l’inflation pour l’année 2024 et les années suivantes.
Voici le communiqué de la sénatrice Audrey Bélim :
Dans le cadre de mes missions à la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat, j’ai interrogé cette semaine Franck Leroy, nouveau président de l’Agence de Financement des Infrastructures de Transport (AFIT France), sur la prise en compte de l’inflation pour le chantier de la Nouvelle Route du Littoral.
Nous le savons : ce projet, mal conçu et mal financé, est un cadeau empoisonné de la part de Didier Robert, président de région de l’époque. En 2024, il n’est toujours pas abouti et ne le sera pas avant 2028 au moins.
Cela pose la question de l’inflation pour 2024 et les années suivantes : est-ce que l’Etat va la prendre en compte dans son soutien financier au projet ?
Franck Leroy m’a répondu que l’AFIT prendrait en compte le coût de l’inflation pour l’année 2024 et les années suivantes.
C’est un point fondamental qui n’était pas acquis : l’Agence Nationale de la Rénovation Urbaine ne tient pas compte de l’inflation dans le soutien aux projets à La Réunion par exemple.
J’ai par ailleurs demandé une politique ambitieuse de l’AFIT France en soutien aux transports publics et mobilités douces à La Réunion, et notamment au Transport Collectif en Site Propre (TCSP). La réponse est plus floue sur ce point, ce que je regrette. La réalisation de la NRL mobilise toutes les énergies, ce qui nous fait oublier collectivement les alternatives à la voiture. La Réunion a pourtant besoin de transports publics et de mobilités douces. Pour l’environnement comme pour ses habitants.