Le Gouvernement a annoncé la fin des quatorzaines et septaines à l’arrivée à La Réunion. Médecins et acteurs économiques du tourisme s’expriment à ce sujet.
La ministre des Outre-Mer, Annick Girardin, s’est exprimée via un communiqué diffusé vendredi soir au sujet de l’avenir de la quarantaine pour les territoires ultramarins.
Il a donc été décidé que la règle des "motifs impérieux" serait levée à partir du 22 juin. Il n’y aura donc plus à justifier de son envie de voyager.
Il n’y aura plus de limite du nombre de passagers dans l’avion et plus de vols possibles.
Les quarantaines expérimentales restent en vigueur avec un test 3 jours avant le départ suivi d’une septaine et d’un nouveau contrôle ou une quatorzaine si le premier test est refusé.
"Enfin, dès son entrée en vigueur (au plus tard le 10 juillet), la loi de fin d’état d’urgence sanitaire rendra obligatoire le test avant départ pour se rendre dans les territoires d’outre-mer et la quarantaine à l’arrivée sera supprimée."
Le docteur Christine Kowalczyk, présidente de l’Union régionale des médecins libéraux, évoque son inquiétude : "Tous les éléments ne sont pas complètement réunis. Il faut que les mesures barrières soient mises en place à La Réunion dès qu’on lèvera la quarantaine."
"Si on va pouvoir faire venir les gens, c’est parce qu’on a une carte sanitaire verte. Le déconfinement a des risques parce que les voyageurs apportent la maladie."
"Mais maintenant, on peut tester, on peut protéger. Je dis ’Déplacez-vous mais protégeons-nous !"
Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage (EDV), déplore : "Il y a quand même deux réserves. Le nombre de vols déprendra de la volonté des élus locaux. La levée de la quarantaine mi-juillet, c’est tard pour essayer de sauver la saison. C’est mieux que rien. Cela permettra sur le long terme de relancer le tourisme vers La Réunion."
Patrick Serveaux, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie est du même avis : "C’est tardif, c’est mieux que rien. Mais pour nous, c’est déjà trop tard. Nous sommes une destination longue distance, nous sommes à 10 000 kilomètres de notre marché émetteur. Il faut éviter que nous disparaissions de la carte du tourisme mondiale."