Le relief accidenté, les conditions météorologiques du vent rendent souvent compliqués la lutte contre les incendies, comme celui en novembre 2020 au Maïdo. Le plus simple est de le prévenir car 90 % départs de feu sont liés à une activité humaine. L’ONF, ce 9 octobre est allée à la rencontre de pique-niqueurs pour les alerter sur le danger des feux de forêts.
L’année dernière, La Réunion a connu sa deuxième saison la plus sèche depuis 49 ans avec un déficit en réserve d’eau de l’ordre de 65%. Les feux de broussailles, de forêts et de canne se sont multipliés avec plus de 800 interventions des sapeurs-pompiers pour près de 600 hectares touchés par les flammes. "Plus de 70% de la surface totale du massif a été parcourue par au moins un incendie au cours des 50 dernières années. Les conditions météorologiques (sécheresses, température et vent) ont une forte influence sur la sensibilité de la végétation au feu et sur la propagation une fois le feu déclenché", indique la préfecture dans son dossier de presse relatif aux feux de forêts et des espaces naturels.
Le Dash-8, arrivé à Pierrefonds cette semaine, avait grandement contribué à la lutte contre les incendies, avec 21 interventions pour 78 heures de vols. L’avion de la Sécurité civile avait réalisé 73 largages en eau et 30 avec du retardant
La saison dernière, les soldats du feu, ont notamment du 6 novembre au 19 novembre, combattu un important incendie au Maïdo. "Avec un vent d’Est soutenu, établi à 50km/h, l’évolution de la situation sur le secteur était défavorable et ce, malgré la mobilisation de moyens terrestres conséquents, de 5 hélicoptères bombardiers d’eau et du Dash sécurité civile’ rappelle la préfecture. 80 sapeurs-pompiers venus de métropole avaient été envoyés en renfort. Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu s’était déplacé sur notre île, pour assister aux opérations de lutte contre l’incendie. Au total, 180 hectares avaient été détruits ainsi que le belvédère du Maïdo.
Comme 90 % des départs de feu, l’incendie au Maïdo, est d’origine humaine. Un campeur, voulant détruire son papier toilette, après avoir fait ses besoins, les avait brûlés. Un feu sur deux d’origine anthropique des imprudences ou des comportements dangereux (feux de bivouacs, pique-niques, travaux qui génèrent des étincelles, mégot de cigarette jeté en pleine nature).
De nombreux acteurs sont mobilisés dans la lutte contre les feux de forêts dont l’ONF. Ce matin, les techniciens et ouvriers forestiers de l’ONF ayant en charge la gestion du risque feu de forêt ont dans les hauts de l’Ouest, contrôlé des retenus collinaires. De plus, ils ont échangé avec des piques-niqueurs qui apprécient l’initiative.