8 secteurs ont été identifiés par l’ONF et le Parc National, qui nécessitent une vigilance accrue. La Roche Écrite notamment, le Maïdo évidemment, ou encore le Cap Bernard ou la Grande Chaloupe. Retour sur les dispositifs de défense mis en place.
Le massif de la Grande Chaloupe contient les 1% restants de forêt semi sèche, 4 citernes d’eau sont disposées dans le secteur en cas de départ de feu. François Olliet, garde forestier, veille à ce qu’elles soient opérationnelles : « Là, il y a une vanne et je vérifie qu’il y a bien de l’eau, que la vanne n’est pas obstruée et que l’on peut mettre une prise terrestre pour aller éventuellement lutter contre un incendie qui émergerait. »
Autre point à surveiller : le Cap Bernard. Le garde forestier prélève des feuilles de bois malgache et de faux poivrier très inflammable. Il prélève aussi le niveau de stress hydrique des feuilles. « La première chose que je fais en arrivant, c’est d’installer le capteur qui permet par des prélévement de végétaux de mesurer la teneur en humidité, en eau dans le végétal, d’où découle un risque d’incendie plus ou moins marqué. »
Ces prélèvements sont ensuite confiés au poste de défense des forêts contre l’incendie comme le révèle Thierry Eme, coordinateur de la DFCI (Défense des forêts contre les incendies) pour l’ONF. « On met la matière végétale verte dans les tubes pour 24 heures et on la repesera de façon à déterminer sa teneur en eau. Même si l’on n’est pas encore en phase critique, il est important de souligner qu’il faut être particulièrement prudent lorsque l’on fait des barbecues, par exemple, surtout en forêt. 90% des feux sont d’origine humaine. »
En cas de niveau de stress exceptionnelle, des patrouilles supplémentaires seront envoyées pour surveiller d’éventuels départ de feu.