La question se pose à moins de 2 mois des festivités de décembre… Chez les principaux fournisseurs de l’île, les commandes sont lancées. 150 tonnes de produits seront importées cette année contre 10 tonnes l’an dernier, mais il faut s’attendre à une flambée des prix.
Sur les rayons habituellement, les pétards et feux d’artifice en tout genre sont de sortie à cette date, mais aujourd’hui, rien sur ces étals, au désarroi des clients qui sont aussi très attachés aux traditions et qui craignent pour les fêtes de fin d’année.
« C’est inquiétant parce qu’un Noël sans feux d’artifice, ce n’est pas Noël. Il faut aussi pouvoir enlever toutes les mauvaises ondes de l’année passée, en faisant du bruit », avancent certains clients.
Dans les magasins, nombreux sont ceux qui sont à la recherche de produits d’artifice. Les commandes sont passées, mais la date de livraison reste floue. « De temps en temps les clients demandent déjà, mais nous-même les vendeurs on ne sait pas quand ils arrivent », explique un vendeur.
La raison de cette incertitude : les perturbations des transports du fret liées à la crise Covid. L’an dernier, seules dix tonnes de feux d’artifice sont arrivées à La Réunion, faisant flamber les prix des produits. Cette année, les transports restent perturbés, des navires privés ont donc été spécialement affrétés pour acheminer sur l’île 150 tonnes d’équipements pyrotechniques.
« On n’est pas revenu à l’année de référence qui est 2019 voir 2020 en termes de capacité d’importation. Tout cela est lié justement au manque de lignes maritimes pour desservir La Réunion pour tout ce qui concerne les explosifs classe dangereuse », explique Hassen Bangui, co-gérant de Bangui Artifice.
Il ajoute : « Les affrètements privés sont malheureusement plus chers que les affrètements classiques, mais on n’a pas trop le choix pour travailler. » Effectivement, ce surcoût engendre immanquablement une hausse de prix de 20 à 30 % pour les clients.