En cette fin d’année, l’ouverture des commerces le dimanche fait débat. L’État a décidé d’accorder des dérogations en ce mois de décembre, mois des fêtes et donc d’achats supplémentaires. Certaines enseignes en ont profité dès ce dimanche. Tous les commerces de l’île pourront ouvrir les dimanches 22 et 29 décembre.
Aujourd’hui c’est dimanche et les caddies débordent. Les commerces alimentaires étaient ouverts jusqu’à midi, mais en ce qui concerne les autres boutiques des galeries, difficile de s’y retrouver. Certains ont pu lever le rideau alors que d’autres non.
Comme chaque année à l’approche des fêtes, la même question se pose. Faut-il ouvrir tous les commerces le dimanche et pour quelle durée ? "Pour l’employé, il ne faut pas que l’employeur soit le seul gagnant. Tout le monde doit pouvoir trouver son compte. Mais il faut que cela soit fait sur la base du volontariat et non pas imposé", estime un client.
Selon l’arrêté de 1966, les commerces alimentaires sont ouverts tous les dimanches en matinée. Pour les autres types de magasins, une ouverture à titre exceptionnel divise les syndicats de salariés et de commerçants. Pour la période des fêtes, le Préfet a tranché, tous les magasins de toute l’île pourront ouvrir les 22 et 29 décembre.
Des dérogations ont été accordées pour les commerces non alimentaires dans certaines communes. Une seconde entente a été trouvée pour une ouverture les dimanches 8 et 15 décembre. La ville de Saint-Denis n’est pas concernée par cette dérogation et les conditions varient selon les communes. Les commerçants alimentaires des galeries de grandes surfaces ne verraient pas d’un mauvais œil une ouverture étendue de leurs confrères. "Ce serait bien que les autres galeries soient ouvertes et nous accompagnent le dimanche. Les clients demandent beaucoup à ce que les autres commerces soient ouverts, idéalement ce serait bien pour les fêtes", réagit une commerçante.
Pour chaque ouverture dérogeant au cadre fixé par l’arrêté certaines conditions sont requises. Les salariés doivent être volontaires, leur salaire doit être ajusté en tant que contrepartie financière et leurs heures de travail doivent respecter les durées légales par jour et par semaine. "C’est un peu complexe effectivement. Les consommateurs doivent retenir qu’au cours du mois de décembre, le 22 et le 29 ils pourront faire leurs courses sur une journée entière. Les autres dimanches de décembre, ils peuvent faire leurs courses jusqu’à midi", explique Joël Dalleau, secrétaire général de la CFDT Réunion.
L’arrêté de 1966 est toujours en place, il est amendé par le Préfet au gré des circonstances. Un contentieux est en cours et pourrait faire évoluer la législation actuelle.