Alors que le gouvernement multiplie les mesures sanitaires restrictives afin de lutter contre la pandémie, le maintien du festival Sakifo qui se tiendra du 10 au 12 décembre à Saint-Pierre fait débat. L’association Agir pour la Défense du Domaine Public Maritime et de L’Environnement (Agir DDPME) saisit le préfet.
À Saint-Pierre, le festival Sakifo dont l’édition 2020 avait été annulée en raison du contexte sanitaire, se tiendra cette année au grand dam de l’association Agir DDPME (Agir pour la Défense du Domaine Public Maritime et de l’Environnement). Cette dernière a saisi le préfet afin de faire lui faire part de son incompréhension concernant le maintien du festival.
Après concertation avec la commune et les services de l’Etat (DEAL et sous-préfecture), une autorisation d’occupation temporaire du domaine public maritime a été accordée à la SARL Sakifo par arrêté préfectoral en date du 30 novembre.
L’autorisation est accordée de manière temporaire du 6 décembre jusqu’au 14 décembre à 18h00. Elle permet aux organisateurs du festival d’occuper temporairement le domaine public et de poser 3 lignes de barrières de sécurité. Ces installations et la réservation de l’accès à la plage pendant la durée de la manifestation visent à garantir la sécurité publique et sanitaire des usagers du festival et le droit de la propriété intellectuelle pour les artistes et les organisateurs. La sous-préfecture de Saint-Pierre pourra répondre à toute question pouvant être posée sur le dispositif mis en œuvre.
L’arrêté préfectoral prévoit le nettoyage et la remise en état du site à l’issue du festival. La flore et notamment les « Patates à Durand » devront impérativement être respectées.
Les installations du festival empièteraient sur l’espace public, selon l’association, les barrières implantées par les organisateurs du festival envahiraient le domaine public maritime, zone protégée. Les constructions étant interdites sur la plage et dans la mer dans le cadre de la protection de la faune et de la flore de l’île. De plus, ces barrières empêcheraient la libre circulation des personnes sur la plage ce qui porterait atteinte à la liberté de circulation sur le littoral.
Dans son communiqué au préfet, l’association énonce également les différentes dispositions prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la Covid : port du masque obligatoire à l’école, fermeture des boites de nuit, ouverture de la vaccination pour les 5-11 ans, etc. Selon les membres de l’association, le maintien du festival est en contradiction avec le reste des mesures sanitaires.