La Préfecture de La Réunion a annoncé la fermeture annuelle de la pêche à la langouste. Celle-ci a pris effet le 1er décembre et durera jusqu’au 31 mars 2023. Tout contrevenant qui ne respecte pas cette période commettrait un délit passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 22 500 €.
À l’approche des vacances d’été austral, l’État (direction de la mer sud océan Indien - DMSOI) procède à plusieurs rappels des règles relatives aux activités de loisir en mer et à la pêche de loisir.
La pêche des langoustes est interdite du 1er décembre au 31 mars inclus durant leur période de reproduction dans les eaux maritimes bordant La Réunion. Elle correspond donc à la période de fécondation et d’incubation, comme en témoigne la présence de femelles grainées, c’est-à-dire portant des œufs. Cette interdiction concerne les professionnels comme les plaisanciers et tous les modes de pêche en mer (sous-marine, du bord, à pied, embarquée). Elle permet de soutenir la capacité de reproduction de l’espèce et ainsi de concourir à la durabilité de la pêche et à la préservation des écosystèmes.
Tout contrevenant qui ne respecte pas cette période d’interdiction met la ressource en péril et commet un délit passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 22 500 € (cf. article L945-4 du code rural et de la pêche maritime), la confiscation des navires et engins de pêche et à des poursuites pénales.
En dehors de cette période de fermeture, il est rappelé que la pêche des langoustes à La Réunion reste réglementée : taille minimale de 23 cm de la pointe du rostre à l’extrémité de la queue, remise à l’eau obligatoire et immédiate des femelles grainées, pêche au filet interdite pour les plaisanciers, interdiction en pêche sous-marine de capturer les langoustes à l’aide d’une foëne ou d’une arbalète.
Pour les autres espèces, les pêcheurs de loisir sont invités à consulter la réglementation en vigueur avant toute sortie, sur le site Internet de la DMSOI. Il est notamment rappelé que toute commercialisation des produits de la pêche de loisir est interdite et que les pêcheurs de loisir doivent procéder au marquage de leur capture en coupant la partie inférieure de la nageoire caudale.
Face à la pêche illégale, nous sommes tous responsables, acheter en connaissance de cause des produits issus de la pêche de loisir représente une concurrence déloyale pour la filière professionnelle et présente de grands risques sanitaires. C’est un délit passible d’une amende de 22 500€.