Une table ronde s’est tenue mardi soir entre les associations de lutte de violences contre les femmes. Le procureur de la République était présent pendant ces échanges.
Un café-débat a été organisé mardi soir à Saint-Denis. Différentes organisations étaient présentes comme le Collectif pour l’élimination des violences intrafamiliales et différentes associations. Le procureur de la République, Eric Tufféry, avait fait le déplacement.
85 femmes ont perdu la vie sous les coups de leur conjoint depuis le début de l’année en France.
Un projet de loi vise à faire entrer le terme "féminicide" dans les procédures judiciaires. Le procureur de la République, Eric Tuffery, s’exprime à ce sujet : "Je ne pense pas que cela induira une augmentation des peines. La symbolique joue beaucoup. Si cela permet aux victimes de dénoncer les faits, on s’en réjouira."
Plus de 2000 plaintes ont été déposé pour des agressions et violences dont sont victimes les femmes, selon les associations de lutte contre les violences.
Le procureur de la République ajoute : "La Réunion est à la troisième place des violences conjugales. Cela ne s’arrange pas. Il y a une volonté de tous les acteurs pour lutter contre le phénomène, il faut continuer."we
Thérèse Baillif, présidente du Cévif, déplore : "On voit la persistance des violences qui paraît incompréhensible. On fait un travail de fond sur les jeunes, sur les comportements. Mais nous retrouvons le problème de dysfonctionnement. Le problème est récurrent."
Le procureur de la République continue : "Il faut essayer d’intervenir le plus en amont possible avant que les faits graves sont commis. Le constat est qu’il y a des signaux avant-coureurs du passage à l’acte. Quelqu’un a voulu tuer son ex-conjointe dans une situation de forte jalousie, c’est quelqu’un qui n’avait jamais été signalée pour quoique ce soit. Il avait sans doute peut-être eu des propos qui pouvait inquiéter. Il faut que les personnes qui détectent chez les conjoints ou ex-conjoints des propos ou des attitudes, puissent en parler à quelqu’un."
Parmi les outils utilisés pour faire de la prévention figure le violentomètre. Il s’agit d’une règle de 24 niveaux qui permet d’identifier les actes, gestes ou paroles harcelantes ou violentes selon leur gravité.