Le port de l’uniforme n’est plus obligatoire depuis les événements de mai 68 mais le débat est régulièrement relancé. A la Réunion, les collégiens de Sainte-Geneviève portent l’uniforme.
Lundi, Sarah jeune fille scolarisée au collège Reydellet, a été exclue des cours pour "tenue inappropriée". La collégienne portait un débardeur rouge et un short de sport blanc. Sa mère a dit ne pas comprendre cette sanction. Cet incident relance le débat sur les uniformes scolaires. Supprimés depuis plusieurs dizaines d’années en France, les uniformes sont une vieille tradition en Angleterre et dans plusieurs pays européens.
Certains estiment que l’uniforme scolaire est une réponse à la violence scolaire, d’autres pensent que c’est une entrave à la liberté. Ces dernières années néanmoins, ce débat est régulièrement relancé mais les avis restent mitigés. A la Réunion, le collège de Sainte Geneviève à Saint André impose une tenue obligatoire pour tous les élèves.
A l’image de Guillaume, les 494 élèves du collège enfilent chaque matin leur tenue spéciale. "Cela ne me propose pas de problème, parce que c’est juste un jean et un tee-shirt", confie le collégien. Souvent considéré comme une contrainte, l’uniforme présente également des avantages notamment financiers. C’est un moyen de lutter contre la violence et le racket qui minent certains établissements scolaires.
Considéré par certains comme un facteur d’intégration, l’uniforme permet de "supprimer les différences visibles de niveau social ou de fortune, et met tous les élèves dans une situation d’égalité les uns par rapport aux autres". Avec cette tenue uniforme, pas de fils de riche ou de pauvre, cela reste un facteur d’intégration sociale.