Depuis plusieurs semaines, voire mois, le Sud de Madagascar est frappé de plein fouet par la famine.
Monsieur le Ministre,
La région sud de Madagascar est frappée depuis plusieurs mois par une sécheresse plus intense qu’à l’accoutumée. Le district d’Amboasary-Atsimo située dans la région d’Anosy attire particulièrement notre attention. En effet, il est situé à 1 000kilomètres de la France, la Grande Île étant voisine de La Réunion dont une grande partie de notre population en tire ses origines.Le Programme Alimentaire Mondial estimait déjà en avril 2020 qu’1,6 million de personnes avait des difficultés d’accès à la nourriture en raison cause du manque d’eau.
Depuis, l’absence de précipitation a aggravé la situation, les zones vivrières ne pouvant alimenter les populations. L’alerte a été donnée à la fin du mois de septembre et une organisation locale s’est dès lors mise en place. Les médias réunionnais ont également couvert cette situation dramatique qui s’en est suivie par une mobilisation d’associations réunionnaises pour venir en aide à nos cousins malgaches.Cependant, et comme ont pu le rappeler les servicesde l’État à La Réunion, tout projet d’intervention et d’aide via la coopération régionale doit faire l’objet d’un accord de la part du gouvernement malgache. Si certaines initiatives avancent grâce à la présence d’ONG françaises sur place, les autres associations françaises, dont celles basées à La Réunion, sont dans l’attente.
Au vu de l’urgence de la situation alimentaire, la France, voisine de Madagascar, devrait agir au plus vite. Je vous sais au courant des difficultés de la population du sud de Madagascar et saurais donc gré de bien vouloir permettre à la solidarité française, depuis le territoire hexagonal et La Réunion, d’intervenir rapidement. Depar notre proximité, La Réunion peut servir de base d’intervention pour exprimer la solidarité française, voire européenne, auprès de Madagascar.Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.