Antenne Réunion
Elles lancent un appel à l’aide sur les réseaux sociaux. Anaëlle et sa mère doivent affronter au quotidien les crises d’épilepsie sévères et l’autisme de leur frère et fils Romane. Elles font régulièrement face à des violences physiques qui montent au créneau depuis un an. Aujourd’hui, elles déplorent surtout le silence des organismes spécialisés, pourtant déjà alertés, et espèrent trouver rapidement une aide adaptée.
Des accès de colère incontrôlés, des crises à répétitions. À 20 ans, Romane souffre de troubles du comportement. Il y a deux semaines, il a été diagnostiqué autiste. Depuis un an, son agressivité devient de plus en plus forte. Les premières personnes à en subir les conséquences sont ses proches. Sa maman s’occupe de lui 24h sur 24 et estime que cette situation ne peut plus durer.
“On ne peut pas prévoir, la moindre chose le contrarie et du coup, il a des pulsions. Hier, il m’a donné un coup de pied dans les yeux. Il a étranglé ma fille, il m’a donné des coups-de-poing. On était en voiture, on a failli avoir un accident. Je suis vraiment fatiguée. Je suis fatiguée physiquement, moralement”, confie Nicole, la mère de Romane.
Face à la détresse de sa maman, Anaëlle lance un appel à l’aide sur les réseaux sociaux.
“J’ai longtemps hésité à poster ce que j’ai posté. C’est vrai que c’est assez violent, mais c’est minime face à ce qu’on vit chaque jour. La crainte de perdre mes parents augmente chaque jour, hier il y a eu encore des violences et c’était la goutte de trop”, explique Anaëlle.
Cette famille souhaite que Romane soit pris en charge par une structure adaptée. Problème, les démarches prennent beaucoup de temps. Selon Nicole, le diagnostic tardif de Romane a rallongé les listes d’attente d’établissements spécialisés.
“On n’a pas d’alternative, on n’a pas d’endroit. On ne sait pas ce qu’on va faire. Ça reste très difficile. Ces enfants-là ont besoin de structure. À l’aide, je serai prête à tout”, déplore Nicole.
Depuis sa publication, le poste d’Anaëlle est devenu viral, avec plus 10 000 "j’aime", des centaines commentaires et de nombreux messages de soutien. Elle espère que cet engouement fera bouger les choses.
