Ce vendredi, Louis Georget Boyer nous fait découvrir ses peintures à travers lesquelles l’artiste retrace des scènes de la vie lontan à La Réunion.
L’artiste explique qui est le petit garçon représenté sur une toile de l’exposition intitulée « Entre "Bard-Zour et Ti-Brine" » : "Le petit qui est là et aide sa maman à porter de l’eau, c’est moi."
"Il n’y a pas d’image, pas de photo, c’est toujours dans ma tête, je travaille d’après mes souvenirs. C’est pour ça que les gens me disent que ça ressemble à la case de leur tante ou de la leur, mais ce n’est pas vraiment ça, c’est pour ça."
Jusqu’au 10 août, Louis Georget Boyer s’expose à la Maison du Parc, à la Plaine-des-Palmistes.
"J’ai une série de peintures que j’ai appelé Intimité créole. Cela se déroule toujours dans des cuisines au feu de bois. C’est dans ces endroits que l’on partageait tout : joie, peine, bonheur... Je veux montrer les valeurs qu’il y avait avant. J’aime bien quand j’expose mes toiles, les gens de mon âge emmènent les enfants et leur disent, voilà, c’était comme ça avant. Pour moi, j’ai beaucoup de bonheur à ce moment-là", confie-t-il.
Louis Georget Boyer explique comment il procède : "Je vais rester très souvent une heure à un endroit. Je vais absorber ce qui se passe et après je vais peindre. J’essaye de traduire le ressenti énergétique avec mon pinceau et ma peinture."
Parmi les oeuvres exposées, un portrait pour la Fête de la Liberté. "J’avais fait ce portrait pour le 20 Désanmb de l’année dernière. On a toujours l’image de ces Marrons fuyant devant les chiens. Moi je voulais montrer la fierté de ces chefs marrons."
"Entre « Bard-Zour et Ti-Brine », c’est un terme créole qui veut dire que c’est presque le lever du jour et pratiquement la nuit. Entre ces deux moments, il y a la journée. Pour moi c’est ce moment, ce temps d’arrêt, on va réfléchir, travailler, on va faire plein de chose entre bard-zour et ti-brine."