Ce mercredi, le Préfet de La Réunion rencontre les professionnels de la filière fruits et légumes pour échanger autour des nouvelles modalités règlementaires d’exportation. Il n’y aura aucune mangue exportées depuis La Réunion car les contrôles phytosanitaires ne pourront pas être réalisés à temps pour Noël, la période de la pleine saison.
Les fruits et légumes de La Réunion pourraient bientôt être interdits de transport. Lors de sa venue la semaine dernière, la ministre Annick Girardin avait promis que la préfecture étudierait rapidement la question.
C’est chose faite. Cet après-midi, une réunion d’échange était organisée pour étudier ces considérations phytosanitaires.
Les mangues ne pourront pas être exportées car elles ne pourront pas être traitées dans le système de contrôles sanitaires.
En cause, un règlement qui impose à compter du 14 décembre prochain des contrôles phytosanitaires au départ et à l’arrivée de La Réunion, pour éviter l’entrée en Europe d’éventuels parasites.
David Cayrou, responsable de l’entreprise Philibon, détaille : "Nous avons décidé en préfecture de ne pas exporter les mangues cette année de façon à mieux préparer la saison de l’année prochaine. C’est le fait d’une saison en demi-teinte et le fait que les contrôles sanitaires et les traitements post récoltes ne sont pas prêts pour cette année."
Pour l’envoi de colis alimentaires comprenant des mangues, des études sont encore en cours : "Des groupes de travail vont être mis en place, on espère que ça ira dans le bon sens", assure-t-il.
Les letchis pourraient eux bien se retrouver sur les étals métropolitains : "On espère arriver à trouver une solution pour exporter les letchis", affirme David Cayrou.
À partir du 14 décembre, La Réunion sera considérée comme un pays tiers pour ses exportations vers l’Europe. Cette dernière veut bloquer l’entrée des parasites néfastes sur son territoire.
Cette nouvelle réglementation imposera deux contrôles supplémentaires sur la plupart des fruits envoyés vers l’Europe. Le premier avant le départ de La Réunion, l’autre à l’arrivée sur Paris.
