Une nouvelle fois soumis à des règles sanitaires renforcées, le secteur de l’évènementiel, déjà fortement impacté par la crise, doit affronter la deuxième vague.
Les entreprises de l’événement sont durement touchées par la crise covid-19, et les premières faillites sont signalées.
Depuis le mois de mars, ces entreprises sont à l’arrêt, tandis que les charges elles , continuent de tomber.
Chaises, tables, éléments de décoration, structures gonflables l’entrepôt d’une entreprise du secteur à Saint-Pierre est rempli mais plus aucun matériel ne prend la route depuis le près de 8 mois.
Toutes les réservations s’annulent les unes après les autres… De 15 employés, cette entreprise est passée à 5 et aujourd’hui il ne reste qu’une seule personne. "On a été refusé du PGE, on a été refusé de toutes les aides possibles et imaginables depuis le départ. Entre les assurances, les entrepôts, les véhicules et toutes les charges liées à une entreprise fermée, ça nous coûte environ 15 000€ tous les mois", explique Grégory Dijoux, gérant de event concept.
Dans la salle de réception de Cap Marine, on compte déjà plus d’un million d’euros de manque à gagner et les pertes sont aussi conséquentes.
Après une timide reprise en juillet-août, l’interdiction de danser dans des salles de réception a mis un coup d’arrêt à l’activité, mais le gérant ne veut rien lâcher. "J’ai la chance d’avoir d’autres activités à côté donc aujourd’hui je déshabille Paul pour habiller Pierre, pour couvrir les charges de l’autre côté, parce qu’on a pas envie de lâcher", nous dit Fabrice Minatchy, gérant de Cap Marine.
Avant la crise, les entreprises de l’événementiel représentaient plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaire chaque année sur l’île, aujourd’hui, la situation est critique.
L’union de l’événementiel de La Réunion demande à ce que des mesures soient prises. "Aujourd’hui, le monde de la fête a été pris au dépourvu. Il y avait des choses à faire, il y a encore des choses à faire, mais malheureusement, c’est un gros souci d’organisation. Les décideurs ne veulent pas prendre de risques là dessus", déplore Frédéric Dijoux, président de l’union des événementiels de La Réunion.
Les professionnels s’insurgent face à ce qu’ils qualifient d’incohérence dans les mesures. Ils ne comprennent pas pourquoi ils pas le droit de travailler, de la même manière que les restaurants avec les mêmes conditions sanitaires.
Aucune date de retour à la normale n’est à ce jour envisagée.