Les professionnels de l’évènement et du spectacle s’unissent face à la crise. Du 14 au 18 septembre, les entreprises techniques pour le spectacle et l’évènement éclaireront en rouge leurs entreprises, leurs entrepôts, des batiments publics à La Réunion et partout en France, pour sensibiliser les pouvoirs publics sur leur situation économique et social.
Face à la crise sanitaire qui sévit depuis mars dernier, les entreprises de l’évènement et du spectacle sont aujourd’hui plongées dans la plus grande inquiétude : premiers à être arrêtés, derniers à repartir.
Pour sensibiliser les pouvoirs publics à leur situation catastrophique depuis le confinement le Kabardock s’est éclairé de rouge ce mardi soir.
"Plus de 400 entreprises à La Réunion sont en péril. C’est une entreprise sur deux qui ne passera pas 2020. (...) On a peu d’espoir sur cette fin d’année, s’il n’y a pas un plan de soutien, c’est la moitié des entreprises qui vont tomber, c’est beaucoup d’employés", déplore Yann Henderson représentant de ce mouvement à La Réunion
À la Réunion, les métiers de l’évènementiel représentent :
Plus de 100 millions d’euros de CA / an, plus de 400 entreprises référencées et plusieurs milliers d’emplois.
Ce secteur est l’un des plus touchés et des moins repérés de cette Crise COVID.
L’ensemble de nos activités se sont arrêtées le 16 mars et ne reprendront pas, ou que trop peu, avant un long moment.
Face à cette situation et ses perspectives qui sont - et s’annoncent –
catastrophiques, les acteurs économiques que nous sommes se sont regroupés afin de porter une parole commune et concertée. Conscients également de la situation sanitaire, nous avons mis en place une charte de bonne conduite pour garantir à
chaque étage de nos interventions la santé de tous.
Le groupe de travail est composé :
- Des prestataires techniques de l’événement et culturel, des loueurs de matériel
- Des organisateurs de spectacle, de salon et d’événements B2B et sportifs
- Du secteur du mariage
- Des lieux de réception et d’événementiels, des traiteurs
Ainsi nous demandons que soit mis en place de toute urgence un plan de soutien et un plan de relance en notre faveur. Voici quelques pistes issues de notre réflexion collective :
- Attribution de subventions pour perte d’exploitation
- Maintiens des dispositifs actuels (chômage partiel, PGE, réduction de charge, report des échéances de crédit, fond de solidarité)
- Maintien de la commande publique, ou refléchage des budgets culturels et événementiels des collectivités en faveur de notre secteur.
- Délai de prévenance sur les restrictions, pour éviter des pertes de matière première
- Accompagnement des événements encadrés par les professionnels du secteur pour éviter les pratiques officieuses non contrôlées
- Communication plus claire sur les manifestations publiques et privées, une communication qui rassure, valorise notre expertise, notre sérieux, une communication qui redonne confiance.
- Création d’un comité de gestion de crise composé de représentants de la filière et des institutions avec pour missions :
- relance de la filière dans le respect de la sécurité de tous,
- échange sur l’évolution de la situation sanitaire avec les instances
publiques pour des prises de décisions concertées avec le secteur
- dispositif réactif pour les mises à jour des process de travail en fonction des évolutions de la crise sanitaire
- Suivi de la situation économique de la filière avec pour mission d’éviter un effondrement type « effet domino »