Protéger la biodiversité et les espèces endémiques, une nécessité pour les autorités. L’objectif pour l’Union Européenne est d’obtenir que ses états-membres dressent une liste d’espèces envahissantes pour interdire leurs importations.
Des centaines d’espèces potentiellements invasives sont déjà présentes sur l’île, une situation qui reflète l’interdiction d’importer une liste d’une centaine d’animaux exotiques. Certains oiseaux, poissons, serpents et autres furets ne seront plus proposés à la vente dans les animaleries de La Réunion. Les passionnés d’animaux de compagnie exotiques devront s’adapter.
Si leur compagnie plaît aux amoureux des animaux, elle n’est pas appréciée des espèces endémiques de l’île. Le danger est réel pour les scientifiques qui alarment contre les espèces importées : “C’est pour prévenir les nouvelles invasions. Les espèces qui sont déjà invasives à La Réunion, il y en a environ une douzaine, c’est -à-dire celles pour lesquelles on ne peut plus agir. Les espèces qui sont potentiellement invasives pour les espèces de La Réunion, là ça se compte par centaine.” La scientifique explique également que les animaux de La Réunion sont généralement des espèces endémiques qui n’ont pas ou peu de capacité à se défendre, une raison de plus pour penser à leur protection.
Le principe de protéger les espèces naturelles de La Réunion est acceptée de tous mais les modalités pas toujours. Les éleveurs et vendeurs font des pieds et des mains pour éviter l’interdiction d’être mise en place. Monique, gérante d’une animalerie, a lancé une pétition pour contrer la décision européenne : “Les gens achètent par passion, une fois qu’ils n’en veulent plus ils ne les relâchent pas, ils le cèdent à quelqu’un de la famille.” Si la commerçante est persuadée que les animaux ne sont pas relâchés dans la nature, elle craint de voir un trafic d’animaux parallèle apparaître.