Nouvelle attaque de chiens errants à La Réunion, des chevaux ont été tués dans les hauts de Sainte-Rose. Les élevages sont régulièrement la cible de ces attaques. Il y a 4 ans, on estimait à La Réunion à 73 000 chiens errants dans l’espace public.
Une attaque de chiens fait une nouvelle fois la une de l’actualité. Les chevaux de Serge, éleveurs dans les hauts de Sainte-Rose, ont une nouvelle fois été attaqués par des chiens. L’éleveur avait déjà perdu deux chevaux en avril dernier.
"Financièrement on prend un coup, mais quand on voit ça, ça touche plus au coeur que le porte feuille. Si je compte vraiment les pertes que j’ai eues dernièrement, on est entre 20 000 et 25 000 euros", déplore l’éleveur.
Un peu plus loin, le même scénario s’est produit chez le voisin de Serge. Les cadavres de poules jonchent le sol. Lundi dernier, Éric a perdu une cinquantaine de volailles. L’éleveur est désespéré, c’est la seconde attaque en 6 mois.
"Comment agir, comment attaquer ces chiens-là ? Est-ce qu’il existe des pièges vraiment efficaces pour eux ? Je ne sais pas si on doit agir par nous-même, en tout cas, nous somme très en colère", explique Éric, éleveur.
Les attaques sur les élevages se multiplient depuis ces derniers mois. À Saint-André un chat errant a dévoré deux faons la semaine dernière. Lundi, des poules ont été dévorés à la Ravine des Cabris.
Pour le syndicaliste Dominique Clain, des mesures fortes doivent être prises, à l’image de la préfecture de Mayotte qui autorise l’abattage des chiens errants par arme à feu. "Abattre c’est une solution, mais il faudrait plus sanctionner les propriétaires de ces chiens. Ces chiens ne deviennent pas errants tout seuls", indique le syndicaliste.
Pour le moment, la préfecture ne souhaite pas adopter cette mesure. "Il n’est pas envisagé d’autoriser les particuliers ou les louvetiers à tirer sur les chiens errants. En matière de lutte contre l’errance animale, l’état a décidé en 2017 de venir en appui de l’action des cinq structures intercommunales locales, et finance un plan triennal à hauteur de 735 000 euros", indique la préfecture.
Au contraire, les associations de défense animale estiment que ces attaques peuvent être endiguées par d’autres moyens. "L’éducation de la population, lutter contre la reproduction des chiens et contre l’abandon. On ne peut envisager l’euthanasie qu’en dernier recours, quand les animaux sont extrêmement dangereux, quand ils sont revenus à l’état sauvage", Cécile Squarzoni, Présidente de l’Apeba.
La Préfecture a recensé près de 73 000 chiens errants sur notre territoire. En moyenne, ce sont 8 000 chiens qui sont capturés par la fourrière. La grande majorité est ensuite euthanasiée.