Une cinquantaine de lapins morts, c’est la triste découverte faite ce mercredi par un éleveur sur son exploitation à La Bretagne. Selon les premiers éléments, il s’agirait d’une attaque de chiens errants, ce qui refait immerger la question de l’errance animale à La Réunion, un phénomène qui persiste à La Réunion.
Les dernières données pour l’île en matière d’errance animale remontent au second semestre 2018, et les chiffres sont inquiétants : ce sont 73 000 chiens qui étaient alors recensés sur l’espace public, dont 31 000 ayant un propriétaire hors de portée.
Sur l’ensemble de ces chiens errants recensés, certains ont eu un maître qui les a abandonnés, laissant ces animaux livrés à eux-même.
Pour remédier à cette situation, chaque année en moyenne 11 500 chiens et chats errants sont capturés par la fourrière. Parmi ceux-ci, ce sont une moyenne de 9500 qui sont euthanasiés, ce qui représente 19% des euthanasies réalisées à l’échelle nationale.
Les conséquences de la situation sont néfastes à plusieurs échelles, aussi bien pour l’animal lui-même que pour l’humain.
Après avoir été domestiqué, un animal livré à lui-même aura des difficultés à subvenir à ses besoins physiologiques, dégradant ainsi fortement son bien-être.
Les conséquences se font ressentir aussi en matière de biodiversité. Les chats sauvages sont des prédateurs pour les oiseaux. Pour exemple, un chat adulte peut, à lui seul, être à l’origine de la disparition de 90 pétrels par an.
En plus des attaques d’élevages, morsures, attaques, accidents routiers, l’errance animale constitue également un risque pour l’humain. Chiens et chats errants peuvent être vecteur de maladie comme la rage ou encore la leptospirose.
Les fourrières et le ramassage des cadavres d’animaux représentent 2,7 millions d’euros de dépense par an, un coût endossé par les collectivités.