Les ULM, les hélicoptères, sont nombreux à sillonner le ciel de l’île. Près de 70 000 vols sont effectués chaque année. Cette nuisance sonore devient insupportable pour les riverains et dérange aussi la biodiversité.
Les habitants des cirques incommodés par le bruit. Dans le ciel de La Réunion, c’est le bal des hélicoptères. Pour les habitants, la situation est devenue insupportable.
"J’ai une forme d’autisme, je ne peux pas m’exposer. J’ai trouvé un équilibre de vie, mais cela a coûté très cher en isolation phonique de la maison. J’habitais une kaz en tôle, j’étais obligé de déménager. J’entendais les hélicoptères plus fort à l’intérieur qu’à l’extérieur", témoigne Jean, habitant de Salazie.
Les zones de Cilaos, Salazie, Saint-Pierre et Saint-Paul sont concernées par ces nuisances sonores. Un collectif était réuni devant la préfecture ce samedi matin. Selon lui, 70 000 survols sont effectués chaque année.
Ces nuisances sonores gênent les habitants, mais aussi la biodiversité et notamment les oiseaux. "Ils arrêtent complètement de vivre. S’ils étaient en train de se nourrir, ils se figent, tous leurs comportements instinctifs sont bloqués. Petit à petit on en arrive à des situations où les cycles de reproduction sont bloqués et les espèces son t aujourd’hui menacées", explique Christophe Barbarini, porte-parole du collectif Pollution lumineuse sonore et visuelle.
La direction de l’aviation civile a créé des groupes de travail pour les villes de Saint-Paul et Saint-Pierre. Le but est de créer une charte et un guide de bonne conduite pour les professionnels.
"Le but est de définir la meilleure trajectoire pour réduire les nuisances sonores pour les voisins. C’est plus de la recommandation et de la bonne pratique, mais cela permet un impact très positif sur la réduction des nuisances sonores", explique Parvine Lacombe, directrice de cabinet de la préfecture
La brigade de gendarmerie aérienne s’est récemment dotée d’un sonomètre. De futures opérations de mesures acoustiques sont prévues.