Arrivé hier matin à La Réunion, le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse consacre sa visite à la jeunesse.
Gabriel Attal s’est rendu dans l’Ouest ce matin pour rencontrer les membres d’une association d’insertion des jeunes par le sport. Avant de rendre visite aux étudiants, le secrétaire d’État s’est exprimé devant la caméra d’Antenne Réunion.
"Moi je vais au contact de tous ceux qui viennent me rencontrer et beaucoup de Réunionnais qui m’ont rencontré dans la rue sont venus très librement échanger avec moi. Pas de Gilets Jaunes, mais sinon j’aurais été ravi d’échanger avec eux.
Dès qu’il y a des demandes de rencontre on les reçoit."
Est-ce que les cours seront rattrapés ?
"Oui l’important c’est l’apprentissage des jeunes. Qu’à la fin de l’année scolaire les jeunes bénéficient de l’ensemble des connaissances nécessaires.
L’organisation des enseignants va permettre de rattraper ce retard. Cela va être au cas par cas, selon les retards qui ont été pris. Le Recteur de l’Académie est bien mobilisé sur ce terrain là et donc des solutions adaptées seront mis en place."
Si le Service National Universel est mis en place à La Réunion en 2020, il sera expérimenté en juin de cette année dans 13 départements.
"La Réunion avait beaucoup d’atouts pour expérimenter le Service National Universel (SNU). Il faut toujours faire un choix. L’important c’est que La Réunion puisse aussi entrer dans le dispositif. Ce sera le cas en 2020 et c’est un projet qui est très important pour la jeunesse.
L’enjeu c’est de créer un lien entre la jeunesse et la nation, la jeunesse et l’armée, la jeunesse et les associations. Le fait d’être utile, de pouvoir utiliser son temps et son énergie pour son pays."
"Ce sera pour l’année qui suit l’année de la 3e, dès 16 ans. Cela commencera l’an prochain. Au départ, ce sera une petite cohorte volontaire. Entre 100 et 200 jeunes.
À la fin cela pourra s’accroître pour toucher l’ensemble d’une classe d’âge chaque année à La Réunion".
À La Réunion, le taux de chômage est d’environ 44 %, soit deux fois plus qu’en métropole. Mais alors, comment réduire cet écart ?
"Pour réduire le chômage chez les jeunes, la solution c’est la formation. Un jeune qui est formé et qui a une formation a beaucoup plus de facilités pour accéder à un emploi qu’un jeune qui n’a pas de formation.
C’est pour cela qu’on a décidé de mettre le paquet sur la formation et notamment la formation des jeunes qui aujourd’hui sont sans qualification, sans formation, sans emploi.
C’est près de 300 millions d’euros qui vont être mobilisés sur La Réunion pour former les jeunes Réunionnais à l’emploi et ça va se mettre en place dans les mois qui viennent. D’autres mesures viennent aussi comme le déploiement de la garantie jeune qui va augmenter de 20 % dès 2019".
Dans la loi du projet de loi "École de confiance", il a été décidé une obligation de formation des élèves décrocheurs.
"Ce n’est plus possible d’avoir des jeunes qui quittent la scolarité à 16 ans et qui ensuite ne s’insèrent pas dans une formation ou vers un emploi.
Quand on parle d’une obligation c’est une obligation pour les jeunes et aussi pour l’Etat et les pouvoirs publics. Il y a des moyens colossaux qui vont être déployés en France de manière générale et à La Réunion, 250 millions vont être mobilisés dès cette année".
"J’ai entendu les difficultés exprimées par les associations des parents d’élèves et des représentants. Il y a déjà des dispositifs qui existent mais il faut savoir réagir.
J’ai échangé avec le Recteur sur ce sujet là et ai demandé de mettre en place un groupe de travail avec les collectivités locales pour trouver des solutions nouvelles."
"C’est un projet qui a été porté fortement par M. Robert. La Réunion sera le premier territoire ultra-marin à accueillir un lycée de la mer. La formation commencera dès le mois de septembre prochain au Port. L’établissement lui-même sera certainement construit dans 2 à 3 ans.
C’est un enjeu important pour les métiers de la pêche et de la croissance bleue en général. On sait qu’il a le gisement d’emploi. Il faut former ces jeunes pour saisir ces emplois."