Ce lundi, le ministre de l’Education nationale Pap N’Diaye organisait un groupe de travail autour de l’affectation des enseignants ultramarinsen présence des parlementaires. Le député Philippe Naillet revient sur les premières discussions entamées.
Le communiqué :
"Groupe de travail sur l’affectation des enseignants ultramarins
Ce lundi soir, j’ai participé en visioconférence au lancement du groupe de travail sur l’affectation des enseignants dans les départements et régions d’Outre-Mer autour du ministre de l’Éducation nationale Pap N’Diaye. Avec d’autres parlementaires ultramarins, j’ai rappelé au ministre le sentiment d’injustice que vivent des jeunes Réunionnais qui réussissant au concours de recrutement du second degré se voient envoyés à des milliers de kilomètres alors que dans le même temps les postes vacants dans l’académie sont occupés par des contractuels mais aussi par des professeurs de l’Hexagone mutés dans les académies d’Outre-mer.
Face à ces situations difficiles qui se répètent chaque année, j’ai fait une proposition au ministre : de façon expérimentale, que l’Académie de La Réunion ne participe pas à l’équilibre national pour compenser les postes vacants dans l’Hexagone et que tous les postes ouverts localement priorisent ceux qui ont réussi le concours.
J’appelle à ce que ce format de réunion de travail sur les affectations soit également organisé par les autres ministères. Cette transparence des affectations et mutations relatives aux centres d’intérêts moraux et matériels (CIMM), par ministère et par territoire ultramarin était d’ailleurs l’objectif de l’un de mes amendements présenté lors du projet de loi de finances mais qui n’a pas été retenu dans le texte final issu de l’article 49 al.3. de la Constitution.
Enfin, à la veille du 20 décembre, j’ai insisté sur le sujet de notre langue régionale pour que le ministre Pap N’Diaye soit celui qui donnera une vraie place au créole dans l’enseignement scolaire. En effet en 2021, une étude de Sagis pour Lofis la lang kréol La Rényon montrait que 81% des personnes interrogées étaient pour une réelle présence du créole à l’école.
Philippe NAILLET, Député de la 1ère circonscription de La Réunion"