Lundi encore, un navire de pêcheurs du port de Sainte-Marie a été balayé par une vague à l’entrée du chenal. Les deux professionnels de la mer ont tout perdu, leur matériel comme leurs effets personnels.
Comme nous vous l’annoncions hier matin, un nouveau navire de pêche a été victime de l’ensablement du port à Sainte-Marie.
Un nouvel incident qui exaspère les professionnels de la mer.
Depuis ce matin, les pêcheurs bloquent le port de Sainte-Marie suite aux incidents successifs.
"Il faut que ça bouge et que les engagements qui ont été pris soient respectés ! Si eux attendent un mort, nous NON !"
Contacté hier, un pêcheur nous confiait la dangerosité de ce chenal.
"Il y a tellement de sable dans le chenal que le sable lui-même n’y entre même plus et s’accumule à l’entrée du port."
Que faire face à la situation répétée d’ensablement, à l’entrée du port de Sainte-Marie, qui nuit à la circulation en toute sécurité des embarcations ? "Pour l’heure, aucune “solution miracle” se dégage face à ce phénomène d’origine naturelle, sur un site qui plus est en phase travaux. À chaque séquence critique, c’est en effet le même scénario qui prévaut : les pelleteuses s’activent à enlever les sédiments s’entassant à l’entrée du port, et qui ont pour conséquence de diminuer la profondeur d’eau dans le chenal, là où passent les embarcations.
Auparavant, prévalait une distance de 4m de profondeur entre les bateaux et les profondeurs. Aujourd’hui on en est loin. Seules les petites embarcations peuvent encore circuler, les plus imposantes se perdent en vaines manoeuvres dans parfois moins d’un mètre.
La Cinor en est consciente. D’autant plus que, passée la séquence d’intervention d’ensablement, la nature reprend ses droits. "La dernière fois 630m3 de sédiments ont été enlevés en une journée pour dégager l’entrée du port", dévoile Hervé Vidal, DGA à la Cinor.
Ainsi, il a été instauré une rencontre de concertation, avec le collectif des pêcheurs et des usagers tous les quinze jours.
Cela étant, le règlement intérieur du port est clair : ces déplacements se font à leurs risques et périls. "Nous l’avons dit aux pêcheurs : le site est en chantier et un chantier est interdit au public tant qu’il n’est pas terminé."