C’est devant la mairie de Sainte-Suzanne que plusieurs collectifs de riverains ont décidé de se rassembler, afin de dénoncer les nombreuses nuisances que le site de traitement de déchets provoque.
Nuisances sonores, odeurs désagréables, gène visuelle, le site de traitement de déchets de Bel-Air à Sainte-Suzanne est un véritable problème pour les habitants de la ville de la Région Nord.
Les habitants de la ville vivant près du centre d’enfouissement de déchets de Sainte-Suzanne, connaissent un véritable enfer : "L’odeur est forte, explique un homme, on est obligé de rester à l’intérieur ou bien de fermer partout". Une femme rajoute : "Quand le matin j’ouvre ma porte de cuisine, je tombe nez-à-nez avec le tas d’ordures. Maintenant je ne vois même plus la mer et le soleil se lève derrière le tas d’ordures."
Nuisances aussi bien visuelles et sonores qu’olfactives, les riverains n’en peuvent plus : "Ma maison perdra de la valeur à court terme, confie un habitant, et ça va être une catastrophe pour toutes les maisons de Sainte-Suzanne puisqu’on est tous soumis à cette puanteur. Mais ça c’est sans parler de ce qui ne se sent pas, on ne sait pas ce qu’il y a dans cette déchetterie".
Les riverains ce sont réunis ce vendredi 27 mai matin contre le renouvellement du site et le projet de création d’un nouveau centre. Près de 2000 signatures ont été récoltées et déposées aujourd’hui, suite à une enquête publique.
Plusieurs collectifs de diverses communes des alentours se sont alors donnés rendez-vous : "Aujourd’hui on vient signifier à l’enquêteur public et à la Préfecture, explique Bruno Albac, référent du collectif fret inter a nou, que la population de Saint-André, de Sainte-Suzanne et Sainte-Marie en ont assez de cette politique de déchets et qu’ils aimeraient qu’autres choses soient fait".
Mélanie Damour, membre du collectif contre le centre d’enfouissement, rajoute : "Nous on est des habitants surtout de Sainte-Marie et on s’inquiète parce qu’il y a un futur centre qui est prévu au niveau de Franche Terre, et quand on voit qu’à Bel-Air, ils prolongent encore de neuf ans, on se dit que si un jour ils mettent un centre à côté de chez nous, on va avoir des dizaines et des dizaines d’années de nuisances avec des extensions et des prolongations, et ce ne sera pas possible au quotidien".
Pour rappel, l’entreprise Suez construit des casiers de terre et d’argile pour stocker les déchets, solution provisoire avant la création d’un nouveau site d’enfouissement.
Patrick Rivière.