Une étude agricole sur la fertilisation des sols réunionnais se poursuit. Les données récoltées devraient permettre aux agriculteurs d’augmenter leur production de manière plus écologique.
À Piton Saint-Leu, les ouvriers agricoles d’ERCANE épandent des matières fertilisantes sur une parcelle. Il s’agit d’un test grandeur nature d’optimisation de la fertilisation du sol. Pour y parvenir, plusieurs matières organiques sont utilisées :
"On a eu des écumes de sucrerie, le compost de Camp Pierrot, les boues de stations d’épurations, de Grand Prado, de la litière de volaille et le composte de déchets verts. Utiliser ces produits là permettrait de ne plus utiliser les engrais chimiques qu’on importe de l’extérieur", explique Olivier Payet, coordinateur du service expérimentation du CTICS
Cette étude à pour objectif de recueillir des données sur la fertilisation du sol. Les apports organiques sont pesés, pour offrir à la plante offrir à la plante la même quantité d’azote qu’un engrais.
"La fertilisation organique c’est une pratique qui permet à la fois de fertiliser ces cultures, c’est à dire de nourrir la culture, qui permet d’amender ces sols, c’est à dire d’améliorer la qualité de ces sols et qui permet également de stocker du carbone qui permet de lutter contre le réchauffement climatique", assure Antoine Versini, chercheur au Cirad.
Cette méthode permet également d’atteindre un objectif écologique, les 4 pour fixés lors de la COP 21 :
"C’est la proportion des gaz que l’on émet chaque année par rapport à la quantité de carbone qu’il y a dans les sols du monde. Elle vise à étudier tous les processus, les pratiques, les usages qui vont augmenter le carbone dans les sols, souligne Alain Albrecht, directeur de recherche a l’IRD".
La promesse de cette étude est d’offrir une agriculture plus économique et plus écologique à la fois. Les résultats seront disponibles d’ici 2028.