Le rapport "Étude de la transplantation de mineurs de La Réunion et France hexagonale" a été remis aujourd’hui à la ministre des Outre-Mer, Annick Girardin, par les membres de la Commission temporaire d’information et de recherche historique.
Ce mardi est remis à la ministre des Outre-Mer, Annick Girardin, le rapport sur les enfants de la Creuse. Il lui est rapporté par la Commission temporaire d’information et de recherche historique.
"Ce rapport est une étape nouvelle vers la reconnaissance de votre propre histoire et, au-delà, de celle de tous les enfants déracinés de France... Ce rapport n’efface pas les fautes commises. Il n’exonère pas l’Etat de ses erreurs passées mais il a l’immense mérite de vous permettre de vous réapproprier votre passé et d’inscrire votre histoire dans l’histoire de France", sont les mots d’Annick Girardin, Ministre des Outre-Mer.
C’est en 2016 que la Commission d’Information et de recherche historique des Outre-Mer est crée. Elle est composé de Wilfrid Bertile, géographie, Prosper Eve et Gilles Gauvin, historiens et Philippe Vitale, sociologue et président de la Commission.
Cette Commission d’Information a la mission d’établir les faits sur le drame des enfants et adolescents transplantés de La Réunion vers la métropole sans retour.
Sur les ex-mineurs toujours en vie en 2017, Les trois-quarts vivent en métropole, le reste résidant à La Réunion.
L’an dernier, des mesures ont été prises pour la prise en charge de ces enfants de la Creuse, afin qu’ils puissent : "Reconstituer les histoires personnelles et retrouver éventuellement des proches".
Dans les années 2000, des anciens enfants de la Creuse remettent en cause les conditions de leur transplantation, parlant même d’enlèvements. "Ils ont intenté plusieurs actions en justice contre l’Etat, demandant notamment des réparations financières". Malheureusement ils furent déboutés.
En 2014, "L’Assemblée nationale a voté une résolution mémorielle proclamant que l’Etat avait manqué à sa responsabilité morale à l’égard de ces ex-mineurs".
C’est de 1963 à 1984 que de nombreux mineurs de La Réunion relevant de l’aide sociale à l’enfance (ASE), ont été transférés en métropole. "Il s’agissait de répondre au sous-développement, à la misère et à l’explosion démographique que connaissait La Réunion", explique le rapport.
Selon le rapport de la Commission : "Cette transplantation s’est faite dans le cadre des pratiques et règlements qui régissaient alors l’ASE ; que les problèmes et abus rencontrés étaient dus au contexte général, au regard porté sur l’enfant et aux lacunes du fonctionnement de l’ASE à cette époque".