Gwenaëlle souffre d’endométriose sévère depuis plusieurs années, suite à son diagnostic elle a pris la décision de changer de métier à cause des douleurs éprouvées lors de ses menstruations. Elle témoigne aujourd’hui sur cette maladie.
"Au départ, je ne savais même pas pourquoi j’étais dans cet état" confie Gwenaëlle. Depuis ses 11 ans, elle souffre de douleurs intenses lors de ses menstruations. Diagnostiquée à 22 ans, Gwenaëlle apprend qu’elle souffre d’endométriose sévère au stade 4. Suite à ce diagnostic, elle a subi une opération afin de retirer une partie des lésions d’endométrioses.
Une opération qui permet de soulager les patientes pendant 6 mois à 1 an pour Gwenaëlle, cela n’a duré que 3 mois. La situation qui ne s’est pas améliorée avec le temps, l’a poussé à prendre une décision radicale : changer de carrière professionnelle.
"Aujourd’hui, je suis couturière parce que je ne pouvais plus travailler dans mon ancien métier. Depuis que je suis très jeune, je me retrouvais le premier jour des règles à presque ne plus pouvoir marcher parce que la douleur me paralysait au niveau des jambes" témoigne la couturière.
"Je devais m’absenter du travail lorsque j’avais mes règles, on me faisait des remarques mais pendant 15 ans où j’ai travaillé personne ne s’en est rendu compte, j’essayais de ne pas le montrer et j’avais honte aussi" ajoute-t-elle.
Maman d’une petite fille, Gwenaëlle a fait le choix d’arrêter son métier de monitrice après son accouchement. L’endométriose est une maladie complexe, et peut s’attaquer aux cicatrices chirurgicales gynécologiques.
"Après mon accouchement, j’ai fait le choix d’arrêter et de changer de travail parce que la maladie s’est déclenchée à nouveau. Financièrement, c’est compliqué parce que je n’ai pas d’aides et si je ne travaille pas, je n’ai rien mais la couture me permet de travailler quand je vais bien" explique Gwenaëlle.
Vice-Présidente de l’association Endo Espoir Océan Indien, Gwenaëlle œuvre pour sensibiliser sur cette pathologie qui touche 1 à 2 femmes sur 10. Une marche est organisée par son association ce samedi 30 mars à Trois-Bassin. "C’est une maladie sournoise, chaque femme y régit différemment" exprime Gwenaëlle.