L’endométriose est une maladie qui touche 10 % des femmes à La Réunion. Elle a été reconnue comme affection de longue durée. Une reconnaissance qui ouvre la voie à une prise en charge des soins à 100 % par l’Assurance maladie. Maryne, atteinte par cette maladie, nous livre son témoignage.
Maryne se bat contre l’endométriose depuis 10 ans, cette maladie est liée à la présence de cellules d’origine utérine en dehors de l’utérus. Elle se traduit par des complications d’ordre urinaires, digestives et par des règles abondantes et douloureuses. Maryne témoigne des difficultés qu’elle rencontre au quotidien.
"Je suis passé 11 fois au bloc, suite à une première chirurgie de l’utérus, il y a eu des complications, alors que cela devait bien se passer. Je vis au jour le jour, j’ai des complications d’ordre urinaires, digestives, je me réveille parfois très fatiguée, et j’ai des douleurs en permanence", confie Maryne.
L’endométriose touche exclusivement les femmes, elle affecte l’organe reproducteur, ce qui peut être facteur de renfermement. "On a toujours associé les règles à quelque chose de sale, rajoutez à ça l’aspect digestif et urinaire, ce n’est pas toujours évident. On n’a pas envie d’en parler, on se dit que c’est tabou", explique Maryne.
La reconnaissance de l’endométriose comme maladie d’affection longue durée est une avancée pour l’Association Mon Endométriose Ma Souffrance (MEMS), association locale dans la lutte contre l’endométriose. "La mise en place de recherche par rapport à l’endométriose, entre autres, notamment pour la mise en place d’un traitement, beaucoup de choses vont dans notre sens. On attend de voir concrètement quand cela va se faire et quels moyens les associations auront à leur disposition pour mener à bien leurs missions", déclare Lindy Durand, présidente de l’association "MEMS Réunion.
À La Réunion, 10 % des femmes sont touchées par l’endométriose. L’adoption de cette loi permettrait de rembourser à 100 % le traitement des patientes.